Ténenkou, cible des groupes armés…

Ce vendredi à  l'aube, des bandits armés ont une fois de plus attaqué la ville de Tenenkou à  majorité peulh…

Ce vendredi à  l’aube, des bandits armés ont une fois de plus attaqué la ville de Tenenkou à  majorité peulh et bozo. Pour cette deuxième attaque, les groupes armés sont entrés en ville à  moto et à  bord de quelques véhicules, ensuite, ils ont ouvert le feu sur les forces de sécurité avant de tirer de nombreux coups de feu dans les rues de ville tout en criant « Allah Akbar »! Sans pouvoir riposter, les militaires auraient battu en retraite face à  l’assaut des bandits. Selon, un habitant de Tenenkou, l’armée malienne n’a pas riposté, s’est retirée très vite en attendant le renfort : « Nous nous sommes réveillés en sursaut à  cause du bruit des armes à  feu et du cri Allahou Akbar », déclare un jeune bozo joint par téléphone. D’après lui, leur localité est tombée entre les mains des djihadistes parce que les renforts doivent venir de Mopti. Selon même source, la prière du Fadjr a aussi été perturbée car de nombreux fidèles musulmans ont purement et simplement annulé leur prière à  la mosquée face au péril. En outre, la situation géographique de la ville de Tenenkou pourrait expliquer le retard des renforts puisqu’il faut traverser le fleuve par des bacs. Aux dernières nouvelles, l’armée malienne aurait repris le contrôle de la ville après avoir chassé les bandits. Contrairement à  la version d’un habitant de Tenenkou qui avance que leur localité est toujours sous le contrôle des bandits. Bilan mitigé Selon l’AMPA de Mopti, après le départ des bandits, les avions de la force Barkhane ont survolé la zone sans intervenir. Un nouveau renfort de l’armée a vite rejoint Ténenkou. Des témoins assurent qu’il y a eu des morts de part et d’autre. Deux soldats ont trouvé la mort, 4 autres sont blessés. Les assaillants ont emporté 1 véhicule, ainsi que leurs morts. Un civil aussi a perdu la mort. Un assaillant a été fait prisonnier. Le calme est revenu dans la ville. Mais on entendait encore jusqu’à  la mi-journée quelques coups de feu sporadiques. Les soldats ratissaient la ville à  la recherche de bandits infiltrés parmi la population qui est sous le choc. La tension est à  son comble après deux attaques de bandits armés en moins d’une semaine. Les habitants craignent le retour des assaillants qui manifestement veulent prendre le contrôle de Ténenkou. Ceux qui le peuvent, ont quitté la ville. Tous les services sont fermés à  l’exception du centre de santé qui continue de soigner les blessés militaires de l’attaque.