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Tensions autour de l’annonce du vainqueur à la présidentielle ivoirienne

La proclamation des résultats du scrutin par la Commission électorale ivoirienne est attendue au plus tard mercredi. Alors que le…

La proclamation des résultats du scrutin par la Commission électorale ivoirienne est attendue au plus tard mercredi. Alors que le porte-parole de la Commission électorale indépendante (CEI), Bamba Yacouba, s’apprêtait à  communiquer des premiers résultats partiels pour plusieurs régions, l’un des deux représentants du chef de l’Etat au sein de la CEI, Damana Adia Pickass, lui a arraché les feuilles de résultats des mains avant de les déchirer. « Ces résultats sont faux, ils n’ont pas été consolidés ! », ont affirmé à  plusieurs reprises les deux hommes, dénonçant un « hold-up électoral » avant de quitter le siège de la CEI à  Abidjan. M. Yacouba a assuré à  la presse que les résultats qu’il avait tenté d’annoncer étaient « bel et bien consolidés », avant de s’éclipser entouré de gendarmes. La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a appelé mardi, dans un communiqué, les deux rivaux de la présidentielle ivoirienne, Laurent Gbagbo et Alasanne Ouattara, à  laisser publier les résultats du scrutin et à  agir « pacifiquement ». De son côté, la Communauté économique des états d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a appelé mardi soir les deux candidats à  la retenue « dans cette période très critique ». Le président nigérian Goodluck Jonathan, qui assure la présidence tournante de la Cédéao, a enjoint MM Gbagbo et Ouattara de « se soumettre à  la volonté des Ivoiriens en permettant le décompte des voix d’une façon pacifique et ordonnée ». DES à‰LECTIONS SOUS TENSION Le second tour de l’élection présidentielle historique en Côte d’Ivoire entre le sortant, Laurent Gbagbo, et l’ancien premier ministre Alassane Ouattara s’est déroulé, dimanche, dans un climat de violences. Selon l’ONU, trois personnes sont mortes en marge du scrutin, a annoncé lundi son représentant dans le pays, Young-jin Choi. Quelque 5,7 millions de personnes étaient appelées à  voter pour départager les deux hommes, qui avaient obtenu respectivement 38 % et 32 % des suffrages au premier tour, le 31 octobre. Evoquant « intimidations et contraintes » à  l’endroit de ses électeurs, le camp Gbagbo a jugé que « globalement » le scrutin n’a pas été « transparent » dans la moitié nord, sous contrôle de l’ex-rébellion des Forces nouvelles depuis le putsch raté de septembre 2002, o๠M. Ouattara avait régné en maà®tre au premier tour. Le parti d’Alassane Ouattara a dénoncé un « empêchement systématique ». Cristian Preda, chef de la mission d’observation électorale de l’Union européenne, a confirmé que « dans les zones de l’Ouest et du Sud, il y a eu à  plusieurs endroits des barricades, des barrages pour empêcher les gens de voter ». Le camp de l’autre finaliste du second tour, l’opposant Alassane Ouattara, a accusé le chef de l’Etat de vouloir « confisquer le pouvoir ».