Dans la nuit de vendredi à samedi 16 juillet, des putschistes issus des forces armées turques ont tenté de prendre le pouvoir en Turquie.
C’est à partir de 22h que la population d’Ankara, a vu des avions militaires survoler le ciel de la capitale. Les accès au ponts ont ensuite été coupés. A ce moment, la rumeur d’un coup d’État se répand, confirmée peu de temps après par les chaînes d’information turques.
Aux alentours de minuit, un communiqué des « forces armées turques », est diffusé sur la chaîne publique turque. Il décrète la « prise de pouvoir totale dans le pays », la loi martiale et un couvre-feu sur tout le territoire.
Des chars prennent position autour du parlement, qui devient la cible de bombardements.
Dans le même temps, les forces armées pénètrent dans l’immeuble de la radio-télévison nationale et pour interompre les émissions. Une information confirme la prise en otage du chef d’Etat-major par les putchistes
A Istanbul, selon un témoin, des soldats ouvrent le feu sur la foule faisant des dizaines de blessés.
Deux heures après l’annonce du coup d’État, Le Président Erdogan, qui était en vacances à Marmaris, lance, sur l’application Facetime, via laquelle il prédit l’échec du coup d’État et appel la population turque à un sursaut pour repousser les putschistes.
La population répond massivement à son appel et, au cours de la nuit, dans les rues d’Ankara, Istanbul et Izmir, elle descend dans la rue pour protester et s’opposer au coup d’Etat
A 3h du Matin, le Président Erdogan atterit à l’aéroport d’Istanbul, accueilli par une foule de partisan. Il déclare : « Je continuerais à assumer mes fonctions jusqu’à la fin […] Ceux qui sont descendus avec des chars seront capturés car ces chars ne leur appartiennent pas »
Selon le Président Erdogan, ce putsch serait le fait de son ennemi juré, l’imam Fethullah Gülen, exilé depuis des années au Etats-unis. Ce dernier a réfuté catégoriquement ces accusations.
Vers 6h du matin, la contre-offensive est lancée : un avion militaire largue une bombe près du palais présidentiel à Ankara, et des avions de chasse F-16 bombardent des chars des rebelles aux abords du palais présidentiel. Peu après sue soixantaine de soldats mutins se rendent aux force de sécurité, en direct sur les télévisions.
Au total 754 militaires ont été arrêtés. 5 généraux et 29 officiers supérieurs ont été démis de leurs fonctions. Un peu plus d’une heure après le chef d’état-major des armées turques, le général Hulusi Akar, est libéré puis conduit dans un lieu sûr.
Dans le courant de la matinée, la situation confuse qui régnait, semble petit à petit se dissiper. Le chef de l’armée par intérim, le général Ümit Dündar, annonce, sous les coups de 11h, que la tentative de putsch a été mise en échec, 104 putschistes ont été abattus. La présidence turque a de son côté exhorté les Turcs, sur Twitter, à rester dans les rues, mettant en garde contre une « nouvelle flambée de violence.