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Terrorisme : Conclave à Alger, mais sans la Libye…

La conférence sur la sécurité dans la bande sahélo-saharienne a ouvert ses portes ce mercredi 7 septembre à  Alger (dans…

La conférence sur la sécurité dans la bande sahélo-saharienne a ouvert ses portes ce mercredi 7 septembre à  Alger (dans la capitale algérienne) au Palais des Nations. Elle regroupe les ministres des Affaires étrangères du pays ôte, du Mali, de la Mauritanie et du Niger. Le ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Soumeylou Boubèye Maà¯ga, participe à  cette rencontre. En mai dernier, il était le chef de file d’une réunion du genre qui a réuni ses homologues des mêmes pays. L’objectif de cette réunion, qui doit durer deux jours, est d’établir les menaces terroristes qui pèsent actuellement sur les pays du Sahel et de tenter d’organiser une lutte collective. La conférence sans la Libye Le contexte issu de la révolution libyenne sera, sans doute, au centre des discussions à  Alger. Les rencontres entre l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger sont régulières. Mais celle qui réunit à  Alger les chefs de la diplomatie des quatre pays sahéliens s’ouvre dans un contexte très particulier, qui dicte l’ordre du jour : celui de la révolution libyenne. La chute du régime de Mouammar Kadhafi change la donne géopolitique de la région, et crée de nombreuses incertitudes. Pourtant, aussi paradoxal que cela puisse paraitre, la Libye n’a été invitée à  cette réunion. Au cours d’une conférence de presse tenue dimanche, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel a expliqué que «Â les quatre pays du champ concernés directement par la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et le sous-développement au Sahel sont l’Algérie, le Mali, le Niger et la Mauritanie. Il y a d’ailleurs un consensus international sur la définition de ces quatre pays du champ », a-t-il précisé devant la presse. Pourtant, la Libye, avec sa crise interne née de la révolte contre le régime de Kadhafi, sera au C’œur des débats de cette conférence qui réunira, outre les ministres des Affaires étrangères des quatre pays du champ, les délégations internationales de haut niveau des à‰tatsUnis, d’Europe et d’Asie. «Â La situation en Libye peut avoir «Â des répercussions sur la sous-région, notamment à  travers deux phénomènes, à  savoir la circulation des armes et le retour massif de personnes chez elles. Cela devient une source de préoccupation pour ces pays qui n’ont pas les moyens de faire face à  cette situation », a déclaré M. Messahel.  Qui se fend du principe de non-ingérence. Pourtant, s’il est vrai que «Â la sécurité interne de la Libye est l’affaire des autorités de ce pays », la sécurité régionale est l’affaire de tous les pays de la région. Quoi qu’il en soit, Alger, comme les autres pays participants attendent beaucoup de cette conférence sur le terrorisme. Créer une synergie entre les quatre pays Elle permet de mesurer l’impact que peut avoir la révolution libyenne sur le terrorisme dans la région du Sahel. D’abord parce que Mouammar Kadhafi avait largement combattu les islamistes pour la sauvegarde de son propre pouvoir. Les pays sahéliens devront donc s’assurer que les nouvelles autorités libyennes suivront cette ligne alors même que certains éléments de la rébellion, y compris au sein du Conseil national de transition (CNT), sont issus de cette mouvance islamiste. Par ailleurs, beaucoup soupçonnent que des armes utilisées en Libye puissent avoir été, et puissent être encore, récupérées par des combattants d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi). Les Nations unies, l’Union européenne et les Etats-Unis ont publiquement exprimé cette crainte. Bref, la conférence d’Alger devra organiser le partenariat à  travers, entre autres, la création de synergie entre les partenaires des pays de la région et d’une plus grande complémentarité entre les différentes stratégies et partenariats en direction du Sahel. Les participants débattront des moyens à  mettre en œuvre pour lutter contre le terrorisme, le crime organisé et l’aide au développement pour le Mali, le Niger et la Mauritanie.