InternationalInternational, Monde




Terrorisme international : vers un plan global de lutte ?

En Afrique sub-saharienne, elle a pour visages Boko Haram (à‰tat islamique en Afrique de l'ouest), Al Shebab, Al-Qaà¯da au Maghreb…

En Afrique sub-saharienne, elle a pour visages Boko Haram (à‰tat islamique en Afrique de l’ouest), Al Shebab, Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (AQMI), Al-Mourabitoune, Ançar Eddine, Mouvement de libération du Macina, ou encore Ançar Al Sharia. Hormis AQMI, tous ces groupes ont plus ou moins fait allégeance à  l’à‰tat islamique (Daesh), qui occupe un territoire à  cheval entre l’Irak et la Syrie. Ce mouvement a réussi à  transporter la terreur dans les pays qui s’acharnent à  le combattre à  travers une coalition internationale, notamment en France et aux à‰tats-Unis. Pour faire face, C’’est le 15 décembre, par la voix de son ministre de la défense et vice-prince héritier, Mohamed Ben Salman, que l’Arabie Saoudite a annoncé la mise sur pied d’une nouvelle coalition de 34 pays musulmans sunnites. l’un des objectifs poursuivis est de répondre aux critiques de l’Occident, qui l’accuse d’avoir fomenté l’émergence du groupe terroriste à‰tat islamique pour déstabiliser ses rivaux chiites que sont l’Irak et la Syrie. Cette coalition hétéroclite rassemble, entre autres, le Maghreb, l’à‰gypte, la Turquie, et des pays du Sahel et d’Afrique noire, dont le Mali, dépourvus de moyens, et qui peinent à  assurer leur propre sécurité. Au menu : renforcement de la coopération, échanges dans le renseignement, et mise en commun des forces, mais aussi un volet « idéologique », qui doit permettre de développer des outils pour contrer les capacités d’endoctrinement des groupes djihadistes. Cela sera t’il suffisant ? Selon le ministre algérien des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la ligue arabe, Abdelkader Messahel, il « ne faudrait pas se baser sur l’action militaire, mais sur d’autres facteurs ». Dans le premier trimestre de 2016, l’Algérie organisera deux conférences sur la lutte contre le terrorisme, la dé-radicalisation et la cybercriminalité. Ces rencontres qui réuniront des experts et des spécialistes de renom, se dérouleront dans le cadre du Forum global de lutte contre le terrorisme. Il s’agira de réfléchir à  une solution qui permettra d’assécher les sources de financement du terrorisme (trafic de drogue, paiement de rançons, crime organisé), et l’utilisation des réseaux sociaux et d’Internet par les groupes terroristes.