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TIC et société de l’Information : Un pas vers le monde rural

Notre pays, à  l'instar du reste de la communauté internationale, a célébré hier la Journée mondiale des télécommunications et de…

Notre pays, à  l’instar du reste de la communauté internationale, a célébré hier la Journée mondiale des télécommunications et de la société de l’information. La journée de cette année a mis le monde rural à  l’honneur à  travers le thème intitulé « Mieux vivre dans les communautés rurales grâce aux TIC ». Chez nous, les activités marquant la journée se sont transportées à  Baguinéda, à  une trentaine de kilomètres de Bamako. La journée était placée sous la présidence du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Sidiki N’Fa Konaté, assurant l’intérim de son homologue des Postes et des Nouvelles Technologies. l’événement a réuni les autorités administratives et locales, notamment le maire de la commune rurale de Baguinéda, Toumani Diarra, les notabilités, les responsables de l’Agence des technologies de l’information et de la communication (AGETIC), et des représentants des deux opérateurs de téléphone, la Sotelma-Malitel et Orange-Mali. La journée a été marquée par une visite au centre multimédia communautaire (CMC), une conférence-débat, un exposé sur les opportunités offertes par les technologies de l’information et de la communication et une remise de diplômes. La Journée mondiale des télécommunications et de la société de l’information marque l’anniversaire de la signature de la première convention télégraphique internationale et de la création de l’Union internationale des télécommunications (UIT) aujourd’hui dirigée par notre compatriote Hamadoun Touré. C’est le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) qui a invité l’Assemblée générale des Nations unies à  déclarer le 17 mai, Journée mondiale de la société de l’information pour mettre en relief l’importance des TIC dans le monde actuel. Cette décision sera entérinée par la conférence des plénipotentiaires de l’UIT réunie en novembre 2006 à  Antalya en Turquie. La Journée mondiale des télécommunications et de la société de l’information a pour but de contribuer à  sensibiliser l’opinion aux perspectives qu’ouvre l’utilisation de l’Internet et des technologies de l’information et de la communication dans les domaines économique et social. Elle offre également l’occasion de réfléchir aux moyens de réduire la fracture numérique. Un processus auquel le monde rural entend prendre part, comme l’a relevé le maire de la commune rurale de Baguinéda, Toumani Diarra. Soulignant le rôle des TIC dans le développement, l’élu a expliqué comment l’utilisation de ces technologies a contribué à  améliorer les conditions de vie de la population. « Si hier, il fallait se déplacer soit à  dos d’âne, ou à  vélo, ou encore à  moto pour faire passer un message ou une information, aujourd’hui un petit coup de fil suffit pour le faire. De même, l’utilisation des technologies de l’information et de la télécommunication permet de sauver beaucoup de vies humaines à  travers la télémédecine. Une femme en couches est prise en charge aujourd’hui à  des milliers de kilomètres réduisant les charges en terme de temps et de coûts », a constaté le maire. Dans le cas précis de Baguinéda, il a évoqué un certain nombre d’actions dont la commune a aujourd’hui besoin, notamment la réparation du réseau de téléphonie fixe, la création d’un bureau de la Sotelma dans la localité et la réhabilitation des locaux de la Poste. Le ministre de la Communication, Sidiki N’Fa Konaté, a assuré que le monde rural ne saurait être mis à  l’écart de l’évolution majeure que représentent les TIC, en précisant que la thématique centrale vise à  obtenir de ces technologies qu’elles contribuent à  offrir de meilleures perspectives aux populations rurales en matière de lutte contre la pauvreté, la faim, la maladie et l’analphabétisme. Pour le ministre, la connexion du monde rural s’impose comme une nécessité inéluctable. « La moitié de la population mondiale vit dans des régions rurales et dans des communautés éloignées. Cette population d’environ 3 milliards de personnes, représente la catégorie d’habitants les plus pauvres, les moins éduqués et les plus défavorisés par rapport aux citadins. D’ailleurs les chiffres les plus récents indiquent que 70% des 1,4 milliard d’habitants de pays en développement considérés comme extrêmement pauvres, vivent en zone rurale », fera-t-il remarquer en saluant le dynamisme que le secteur des télécommunications connaà®t ces dernières années dans notre pays. Sidiki N’Fa Konaté a énuméré des initiatives qui contribueront à  démocratiser davantage les technologies de l’information et de la communication au Mali : la connexion d’une vingtaine de communes urbaines et rurales dans le cadre du programme de désenclavement numérique et la popularisation de l’accès à  l’Internet prévue dans les documents de politique générale, l’implantation de 23 centres multimédia communautaires (CMC) à  travers le pays pour réduire la fracture numérique, l’adoption en mars 2010 des conclusions de l’atelier de validation de la stratégie d’accès universel aux services de télécommunications en milieu rural et l’élaboration en cours par le département des Postes et des Nouvelles Technologies de la politique sectorielle e-agriculture pour augmenter la production. La cérémonie a pris fin par une remise de diplômes à  des stagiaires nouvellement formés aux TIC, à  des personnalités locales et à  des chefs d’entreprises oeuvrant dans le secteur des TIC.