Tiéman H. Coulibaly: « Kidal n’est pas une exception »

Tiéman Hubert Coulibaly, ministre malien des affaires étrangères et de la coopération était face à  la presse ce mercredi 8…

Tiéman Hubert Coulibaly, ministre malien des affaires étrangères et de la coopération était face à  la presse ce mercredi 8 mai. L’objectif de la rencontre était d’éclairer l’opinion sur les dernières évolutions de la gestion de la crise malienne. Au menu des échanges, la résolution 2100, la tenue des élections, le dialogue avec le MNLA et le cas de Kidal. Une MINUSMA pléthorique? Pour le ministre, la résolution 2100 a pour objectifs de préparer la communauté internationale à  coordonner son action, d’aider le gouvernement à  restaurer la paix sur son territoire par le déploiement d’une force de stabilisation. C’’est la première qu’une résolution autorise à  la fois la force onusienne à  riposter en cas d’agression a-t-il ajouté. Les journalistes ont interpellé le ministre sur l’effectif élevé de la Mission des Nations Unies au Mali. Ce dernier a répondu que la stabilisation demande un effectif plus grand que dans la phase offensive. Il y aura par exemple la présence de génie militaire, une force qui aidera à  la reconstruction. D’autres troupes seront positionnées pour surveiller et sécuriser les frontières et il faudra aussi surveiller les frontières. Par ailleurs, le ministre a souligné l’importance de cette résolution qui permettra non seulement de protéger les populations civiles mais aussi de contribuer à  une bonne tenue des élections et à  une relance économique du Mali. Selon le ministre, le Mali pourra bénéficier d’une aide de 2 800 milliards de F CFA lors de la conférence de Bruxelles prévue le 15 mai prochain. Pas de dialogue sans dépôt des armes Parlant de Kidal, le ministre a indiqué que l’armée malienne sera déployée sur toute l’étendue du territoire. «Kidal n’est pas une exception, C’’est un objectif et aucune partie du territoire ne fera pas exception» a-t-il dit. Par rapport au dialogue avec le MNLA et la naissance de nouveaux groupes dans le nord, le chef de la diplomatie malienne a affirmé qu’«il est hors de question que les groupes armés continuent d’exister. Nous serons disposés à  discuter avec ceux qui déposeront les armes. Dans le cas contraire, nous serons obligés d’utiliser d’autres moyens que nous jugerons utiles pour reconquérir Kidal». Concernant les élections prochaines, Tiéman Coulibaly a indiqué qu’elles se dérouleront sur toute l’étendue du territoire malien et le gouvernement travaille pour que l’objectif du mois de juillet soit maintenu. Il a précisé qu’un conseil extraordinaire des ministres aura lieu ce vendredi 10 mai sur ce sujet.