C’en est fini des vacances. Après avoir célébrés la fête de Tabaski le dimanche et s’être reposés ce lundi, férié et chômé, C’’est parés de leurs habits de fête que les enfants ont repris l’école ce mardi. Alors que bien des parents ont déclaré ne pas être prêts pour faire face aux différentes charges y afférents, chacun a fait l’effort nécessaire pur que les élèves puissent aller en classe avec le minimum. Ces dernières heures, les papeteries et autres vendeurs de sacs d’écoliers sont restés ouverts pour permettre aux retardataires de se procurer les effets indispensables à  la rentrée. « Nous avons pris les cahiers, stylos et autres. On attend la liste des fournitures pour prendre les livres. à‡a nous permettra de souffler un peu, ce n’est pas facile », témoigne Maà¯mouna B., mère de quatre enfants tous scolarisés à  Kalabancoura. La rentrée a dans tous les cas été le mardi matin sur toute l’étendue du territoire national à  l’exception des zones occupées par les groupes armés. La reprise intervient cette année dans la foulée de la fête de Tabaski célébrée le dimanche dernier. Si cette succession des événements a été dispendieuse chez les parents d’élèves, il n’en demeure pas moins chez les élèves qui ont toujours la tête à  la fête. A 11h 30 minutes, le lycée public Mamadou Sarr de Lafiabougou affiche un calme qui contraste avec l’ambiance habituelle de la rentrée des classes. Dans la grande cour dégarnie, on ne trouve que certains élèves qui s’affairent à  retrouver leurs noms sur la liste des admis en classe supérieure tandis que d’autres font la queue pour recevoir les fournitures scolaires. Selon le proviseur du lycée, Baà¯ssou Poudiougou, la reprise a été effective dans son établissement sans aucune difficulté apparente au niveau des classes de 11e et 12e. Les cours y ont débuté à  l’instar d’autres établissements du pays par une leçon sur Ebola. Le lycée Mamadou Sarr a reçu au compte de l’année scolaire 2014-2015, 480 nouveaux élèves orientés. Ces élèves de la 10ème année vont, selon M. Poudiougou, commencer à  récupérer leurs fournitures scolaires cet après-midi, et débuteront les cours certainement en début de semaine prochaine. Et pourtant à  la porte de l’établissement, des élèves de la terminale avouent ne pas avoir l’intention de rejoindre les salles de classe. Certains n’hésitent pas à  parler de la semaine prochaine pour signer leur retour en classe. « La fête continue toujours, on veut en profiter davantage », lâche l’un d’entre eux dans un éclat de rires. A quelques encablures de là , règne une ambiance plutôt morose au lycée privé Ba Nassou. Mis à  part quelques membres de l’administration, aucun élève n’est présent sur les lieux. Dans cet établissement qui n’a reçu aucun élève orienté cette année, même la distribution des fournitures n’a pas commencé. « C’’est bizarre cette année ici. A 8 heures il n’y a avait que très peu d’élèves contrairement aux années précédentes. Le fait de ne pas avoir de nouveaux élèves orientés doit certainement expliquer en partie cette situation », commente un enseignant qui exerce dans cet établissement depuis plus de cinq ans. Une rentrée sous le signe du renouveau de l’école A l’école fondamentale privée catholique Saint-Kizito, sise à  Hamdallaye ACI, la rentrée battait son plein vers 11 heures. Dans la cour de l’école régnait une animation des grandes retrouvailles entre les élèves. Ces derniers ne cachent pas leur joie de retrouver les salles de classe après trois longs mois de repos et de distraction. La directrice de l’établissement, Jeanne Coulibaly, assure que tout se déroule bien et évoque au passage les efforts supplémentaires que son établissement en train de fournir dans le cadre de l’amélioration de la qualité de la formation. Il s’agit par exemple du renforcement du fonds bibliothécaire et le renforcement de la salle informatique de l’établissement. La rentrée est plutôt timide à  école privée « Le Précepteur » toujours à  Hamdallaye ACI. Les parents d’élèves continuaient à  venir inscrire leurs enfants à  notre passage. Ici toutes les classes n’ont pas véritablement repris pour le moment. Selon le directeur, la fête a un peu joué sur le rythme des inscriptions et même de la reprise. Au niveau du département en charge de l’éducation, le message est clair, cette nouvelle année devrait être celle de la renaissance du secteur. On se souvient de la fin d’année chaotique qu’ont vécu les élèves en classe d’examen, avec des résultats qui en disaient long sur la faillite d’un système o๠la corruption le dispute au népotisme. Mme Togola Jacqueline Nana Marie, ministre de l’éducation entend continuer sa lutte implacable contre la fraude sous toutes ses formes à  l’école. Pour ce faire, elle se dit intraitable pour la poursuite de son plan d’harmonisation du secteur. Elle a appelé les élèves et leurs parents à  s’armer de courage et à  travailler en comptant sur leurs propres efforts pour réussir. « Bonne rentrée scolaire à  tous les élèves. Soyez dévoués au travail », les exhortait ce mardi matin le Premier ministre Mara sur son compte Twitter.