Seules 67 victimes des violences politiques survenues au Togo entre 1958 et 2005 ont bénéficié d’une prise en charge médico-psychologique à ce jour, a révélé le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN)Présentant vendredi à Lomé, un bilan à mi-parcours des activités de l’institution qu’elle dirige, Awa Nana-Daboya, la présidente explique que « le HCRRUN s’était donné pour objectif d’épuiser au cours de cette première phase, les 137 victimes de 2005 telles que recensées par la CVJR (Commission Vérité, Justice et Réconciliation, Ndlr) ».
A en croire l’ancienne présidente de la Cour de justice de la CEDEAO, par ailleurs Médiatrice de la République, « les raisons de ce nombre étant simplement dues à l’état de vulnérabilité très prononcée de certaines victimes; un état de vulnérabilité constitué de pathologies importantes et nécessitant une attention particulière et soutenue à accorder aux victimes ».
Et d’annoncer la poursuite des activités de la prise en charge psycho-médicale et l’indemnisation des victimes vulnérables entamées en décembre 2017.
Mis en place depuis 2014 par le président de la République, le HCRRUN vise à mettre en œuvre les recommandations de la CVJR dont les travaux ont porté sur les violences à caractère politique subies par les populations entre 1958 et 2005.