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Tombouctou : les journalistes outillés en matière de droits de l’Homme

l'atelier qui s'est déroulé du 23 au 24 juillet dernier avait pour thème: « Rôle des medias dans la surveillance…

l’atelier qui s’est déroulé du 23 au 24 juillet dernier avait pour thème: « Rôle des medias dans la surveillance et l’information dans le domaine des droits de l’homme ». Il a été officiellement ouvert par Mme Cecilia Piazza, Chef du bureau régional de la Minusma – Tombouctou. « Si nous nous sommes réunis aujourd’hui, C’’est pour réfléchir ensemble au meilleur moyen d’améliorer la protection des populations à  travers celle de leurs droits » a dit Mme Piazza. Et la Cheffe du bureau régional de poursuivre en disant, « depuis sa mise en place, la Minusma a pu compter sur les journalistes pour donner une visibilité à  ses activités et expliquer son mandat ». Une vingtaine de journalistes mais aussi des communicateurs traditionnels, provenant de tous les cercles de la région de Tombouctou, de Lere à  Gossi, ont pris part à  cette formation. Les journalistes ont débattus autour des différents concepts des droits de l’homme, des mécanismes de protection et du rôle du journaliste dans la promotion des droits de l’homme. Mme Annie-Rashidi Mulumba, de la division des droits de l’homme, a mis un accent particulier sur la collaboration qui doit exister entre les médias et la MINUSMA, mais aussi le rôle que doit jouer la presse dans la promotion des droits de l’homme. M. Mahamane Idal Traoré, promoteur de la radio communautaire Diiri, « en tant que journalistes et communicateurs traditionnels, cet atelier nous a permis de nous unir pour mieux répondre aux défis du moment ». Il a exhorté au passage les participants à  informer la population sur les droits de l’homme. Un intérêt particulier a été porté à  l’identification des différents types de violations. Savoir identifier une violation est le début du combat pour son éradication. Les journalistes de la région, confrontés à  une situation récurrente de conflit depuis l’indépendance, faisaient jusqu’à  présent face à  des cas liés aux droits de l’homme de façon instinctive. Ils ont à  présent les outils nécessaires pour évaluer précisément les différentes situations qui se présenteront à  eux. Etre capable de définir, de qualifier une situation n’est qu’un préalable à  une protection réelle. C’’est pourquoi, au-delà  des aspects juridiques, le bureau régional des droits de l’homme de Tombouctou a insisté sur les opportunités se présentant aux journalistes pour faire la différence sur le terrain. Mlle Gaà«lle Perrier a ainsi présenté les différents mécanismes existants tels que la Commission Nationale des Droits de l’Homme et le Médiateur de la République. Les débats ont permis de faire ressortir les interactions pouvant avoir lieu entre de telles entités et les journalistes. l’importance et la pertinence des relations entre les journalistes et les médias en général ont en outre été soulignées par Mlle Estelle Nkounkou Ngongo de la section des droits de l’Homme. Une large partie de l’atelier a en outre été consacrée à  la présentation des différentes techniques de surveillance et de traitement de l’information par M. Stany Mbazumutima et M. Daniel Massamba Meboya, respectivement de la division des droits de l’homme et de l’information publique. A ce titre, une journaliste de la radio Lafia, Mlle Fatuma Maiga déclare, « je suis très contente d’avoir bénéficié de cette formation non pas seulement sur les droits de l’homme, mais aussi sur plusieurs aspects journalistiques. Je souhaiterai que la MINUSMA organise ce genre de formations de manière régulière ». Les différentes mises en situation présentes dans les modules ont permis d’ouvrir de réelles discussions et au final, de dépasser les divergences d’opinion et de sensibilité normales au regard de la diversité des participants pour aboutir à  une réelle synergie du groupe. Cette synergie, émergente lors de la formation, s’est développée jusqu’à  aboutir à  la décision de mettre en place un réseau au niveau régional appelé réseau des radios et des communicateurs traditionnels de la région de Tombouctou. M. Djimidé Adama, de l’ORTM, a été désigné pour en être le président. Cette initiative propre aux participants est la traduction directe et concrète de leur volonté de promouvoir et de protéger les droits de l’homme et plus généralement la dignité de chaque malienne et malien. Le bureau régional des droits de l’homme de Tombouctou se réjouit de cette initiative qui vient renforcer ses efforts constants depuis plus d’un an pour appuyer la société civile et l’encourager à  prendre sa place dans la lutte pour la défense de la dignité de chaque citoyenne et citoyen malien.