« Touche pas à ma constitution », mobilisation générale!

Le collectif « Touche pas à  ma Constitution » a organisé ce mercredi 30 novembre 2011, une marche pacifique pour…

Le collectif « Touche pas à  ma Constitution » a organisé ce mercredi 30 novembre 2011, une marche pacifique pour dénoncer les reformes constitutionnelles, le référendum. Il exige également l’arrêt immédiat des prélèvements sur les salaires dans le cadre de l’AMO et le reversement sans délai des sommes prélevées. Parties de la Pyramide du Souvenir vers 09 heures, les quelques centaines de personnes venus à  l’appel du collectif « Touche pas à  ma Constitution » ont remonté l’Avenue Modibo Kéà¯ta jusqu’au niveau de Malimag, bifurqué au niveau de l’ancienne direction générale de la Police nationale. Ils se sont ensuite dirigés vers la place de l’indépendance. Parmi les marcheurs, on pouvait noter la présence de représentants de plusieurs associations démocratiques, des partis politiques, des syndicats et des organisations de la société civile. Sur les banderoles on pouvait lire « Non à  l’AMO et à  la révision de la constitution ». “Une constitution liberticide et antidémocratique » Sur la place de l’Indépendance, plusieurs intervenants se sont succédés pour dénoncer ce qu’ils appellent les dérives de l’Etat. Le président du collectif « Touche pas à  ma Constitution », Adama Diakité, a appelé les militants à  barrer la route à  la nouvelle constitution proposée au référendum qui est pour lui ‘’une constitution liberticide et antidémocratique ». Pour le Dr. Oumar Mariko, secrétaire général du parti SADI, le référendum est tout simplement un coup d’Etat contre la démocratie. Il a fustigé l’incapacité de l’Etat à  gérer l’insécurité au nord qui a atteint son paroxysme. Le secrétaire général de la CSTM, Amadoun Amion Guindo, revenant sur la crise provoquée par l’AMO, a appelé les autorités compétentes à  non seulement arrêter les prélèvements sur les salaires, mais aussi, reverser les sommes déjà  prélevées. Abondant dans le même sens, le secrétaire général du syndicat de la police, Siméon Kéà¯ta, a mis l’accent sur les entraves liées à  la liberté syndicale et dénoncé l’ingérence du général Gassama dans les affaires syndicales. «Le ministre Sadio Gassama, n’est plus compétent à  gérer la police, nous demandons son départ pur et simple » a dit le secrétaire général du syndicat de la police nationale affilié à  la CSTM. Le Syndicat Libre de la Magistrature oppose un niet à  la nouvelle constitution qu’il qualifie de ‘’constitution souveraine ». La Coordination des Syndicats de l’Enseignement Secondaire (COSES) par la voix de son secrétaire général, Adama Traoré, a exprimé leur ras-le-bol face à  l’AMO. « Nous sommes en arrêt de travail depuis le 09 novembre pour réclamer nos droits » a indiqué M. Traoré. Quant au président de la COMODE, le Pr. Aly Nouhoun Diallo, il a déclaré que le référendum est inutile et inopportun et ajoute que les maliens n’accepteront pas qu’on leur marche sur les pieds. D’autres actes seront posés. Cette marche n’est que le début, ont martelé les marcheurs.