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Tour cycliste 2011 : les dessous d’une annulation

Les amoureux du vélo attendaient avec impatience la deuxième édition du tour cycliste du Mali. Ils devront bien se faire…

Les amoureux du vélo attendaient avec impatience la deuxième édition du tour cycliste du Mali. Ils devront bien se faire une raison : la compétition n’aura pas lieu. Elle a été reportée sine die, autant dire rayée de l’agenda. Aujourd’hui, plus d’un malien s’interroge sur les raisons qui ont amené l’annulation de l’évènement. Si l’Union cycliste internationale brandit le prétexte de l’insécurité au Mali pour justifier son refus d’y envoyer un commissaire. Or, sans la présence de ce dernier, la compétition n’aurait rien eu d’officiel et donc sans intérêt pour les professionnels du vélo. Mais il semblerait bien que tout n’ait pas été dit au sujet de l’annulation du tour cycliste par la Fédération malienne de cyclisme. Selon des sources qui ont requis l’anonymat, le problème vient du manque de moralité qui entache l’organisation de l’évènement. Les instances sportives maliennes seraient arbitrairement écartées de l’organisation. Cette situation est intelligemment orchestrée par le français Daniel Pautrat, celui-là  même qui prétend révolutionner le cyclisme au Mali. Ce qui créé, bien entendu, des tensions et mine la confiance entre les acteurs. L’autre raison évoquée est l’attitude de Daniel Pautrat qui aurait superbement ignoré le contrat de sponsoring qui lie le Cnom à  la société de téléphonie Malitel. Il a signé un nouveau contrat de sponsoring avec la société Orange- Mali. Contrat difficilement honorable sans créer des différends commerciaux majeurs. Le secrétaire général de la Fédération malienne de cyclisme (Fmc), Amadou Togola, s’est dit surpris du refus de l’Union internationale de cyclisme d’envoyer un commissaire. « Nous ne connaissons pas les vrais motifs. A leur niveau si c’est des raisons sécuritaires qu’ils avancent comme arguments, nous disons non, et nous réfutons cette thèse dans la mesure o๠notre territoire connait une relative sécurité, et la thèse de l’Uci est insuffisante pour annuler le tour ». Le refus de l’UIC se résume en ces termes : « Au vu des récents évènements survenus au Mali, les autorités françaises déconseillent formellement aux ressortissants français de se rendre dans la pays, car leur sécurité ne peut être garantie. Pour cette raison, nous sommes au regret de devoir annuler le déplacement de Michel Rivière, commissaire international désigné sur le Tour du Mali. En raison de la complexité de la situation, aucun autre commissaire ne pourra être assigné pour officier sur cette épreuve ». Mais celui vers qui tous les regards se tournent, C’’est l’organisateur du Tour cycliste du Mali, Daniel Pautrat. Il lui est reproché d’abuser de ses affinités avec les plus hautes autorités et de fouler au pied tous les plans et stratégies des instances sportives maliennes. Par ailleurs, sa gestion des fonds versés par les sponsors et autres partenaires reste opaque selon nos interlocuteurs. D’o๠la colère est acteurs de ce sport au Mali.