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Le tourbillon du début de l’ère Trump

En un peu plus de trois semaines à la Maison-Blanche, Donald Trump a multiplié les initiatives controversées, mais aussi connu…

En un peu plus de trois semaines à la Maison-Blanche, Donald Trump a multiplié les initiatives controversées, mais aussi connu ses premiers revers, de la suspension en justice de son décret anti-immigration à la démission de son conseiller à la sécurité nationale.

Le fameux décret anti-immigration

Photo: Alex Wroblewski Getty Images North America/Agence France-Presse

Le 27 janvier, Donald Trump signe le décret « Protection de la nation contre l’entrée aux États-Unis de terroristes étrangers ».

Cette interdiction temporaire d’entrée à l’encontre des ressortissants de sept pays musulmans et des réfugiés sème la confusion dans les aéroports et suscite un tollé dans le monde. Elle est aussi contestée dans la rue et attaquée par les plus grosses entreprises américaines de haute technologie, qui reposent énormément sur des talents étrangers.

Le 28 janvier, des associations de défense des droits civiques obtiennent d’un juge fédéral de New York qu’il empêche l’expulsion des personnes interpellées en vertu du décret.

Le 3 février, un juge fédéral de Seattle bloque temporairement l’application du décret sur l’ensemble du territoire américain. Décision confirmée le 9 février par la cour d’appel de San Francisco.

Le projet de mur à la frontière mexicaine

Photo: David McNew Agence France-Presse

Le 25 janvier, Donald Trump signe un décret lançant le projet de construction d’un mur à la frontière avec le Mexique pour endiguer l’immigration illégale, sa promesse de campagne la plus emblématique.

Le président mexicain Enrique Peña Nieto annule sa visite à Washington, prévue le 31 janvier, pour protester contre l’insistance de son homologue américain à vouloir faire financer par Mexico la construction du mur.

Trop proche de la Russie? 

Photo: Timothy A. Clary Agence France-PresseL’ancien conseiller à la sécurité nationale du président Trump, Michael Flynn

Le 13 février, Michael Flynn, conseiller à la sécurité nationale du président Trump, est contraint à la démission après des révélations de presse sur ses contacts inappropriés avec la Russie alors que Barack Obama était encore en fonctions.

« C’est une affaire intérieure aux États-Unis. […] Ce ne sont pas nos affaires », répond le lendemain le porte-parole du Kremlin.

L’Iran dans la mire du président 

Photo: Atta Kenare Agence France-PresseUne manifestation anti-Trump à Téhéran

Le 2 février, dans un tweet matinal, Donald Trump met en garde Téhéran après un récent tir de missile de l’Iran et qualifie de « désastreux » l’accord international sur le nucléaire iranien. Le lendemain, le Trésor américain prend des mesures de rétorsion contre 25 personnes et entités soupçonnées d’avoir apporté un soutien logistique ou matériel au programme balistique de Téhéran.

Le peuple d’Iran « fera regretter le langage de la menace », affirme le 10 février le président iranien Hassan Rohani.

Apaisement avec la Chine 

Le 9 février, le président américain apaise la Chine en assurant à son homologue Xi Jinping lors d’un entretien téléphonique qu’il respectera le « principe de la Chine unique » interdisant tout contact diplomatique entre des pays étrangers et Taïwan, deux mois après un coup de fil retentissant avec la présidente de l’île.

Une dent contre Obamacare et l’avortement 

Photo: Rhona Wise Agence France-Presse

Le jour même de son arrivée à la Maison-Blanche, le vendredi 20 janvier, le nouveau président signe un décret ordonnant à son administration d’accorder le plus d’exemptions possible à l’Obamacare, réforme de l’assurance-maladie de son prédécesseur.

Dans le viseur également : l’avortement. Le 23 janvier, Donald Trump signe un décret interdisant le financement d’ONG internationales qui pratiquent l’avortement ou militent pour rendre l’avortement légal.

Et il nomme à la Cour suprême un juge considéré comme hostile à l’avortement, Neil Gorsuch.

Les liens du sang et de l’argent

Photo: Saul Loeb Agence France-PresseIvanka Trump

Le 8 février, Donald Trump prend à partie sur Twitter l’enseigne Nordstrom pour avoir renoncé à vendre la ligne de vêtements de sa fille Ivanka. Une sortie qui renforce les craintes que la présidence Trump ne brouille les frontières entre politique, intérêts commerciaux et liens familiaux.

Car le président américain n’a pas entièrement coupé ses liens avec son empire immobilier, dont il a confié les rênes à ses deux fils aînés.

 

Le 18 février, la Trump Organization inaugurera un parcours de golf à Dubaï, sa première opération d’envergure depuis l’investiture du nouveau président.

 

Les médias, des adversaires « malhonnêtes »?

Photo: Don Emmert Agence France-Presse

« Je n’aime pas tweeter, mais je fais face à des médias malhonnêtes. […] C’est le seul moyen que j’ai pour contre-attaquer », avait expliqué Donald Trump à la chaîne Fox News la veille de son investiture.

Le 21 janvier, il s’en prend une nouvelle fois avec véhémence aux médias, accusés d’avoir menti sur l’estimation du nombre de personnes ayant assisté à sa prestation de serment. Les journalistes font partie « des êtres humains les plus malhonnêtes de la Terre », affirme-t-il.