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Tourisme au Mali  : Le meilleur guide s’appelle Mamadou Bâh

Pour l'édition 2011 de ce concours, le lauréat est non moins professionnel que son prédécesseur. Institué il y a deux…

Pour l’édition 2011 de ce concours, le lauréat est non moins professionnel que son prédécesseur. Institué il y a deux ans par le ministère de l’artisanat et du tourisme, le «Â Prix du meilleur guide touristique » récompense les meilleurs du secteur dans notre pays. l’année 2011 n’a pas dérogé à  la règle. Si en 2010 le prestigieux trophée a été attribué au jeune dogon, Soumaà¯la Guindo, cette année il est revenu à  Mamadou Bah. La récompense lui a été décernée lors du dernier Salon international du tourisme, SITOUR, (un événement qui réunit chaque le monde du tourisme de notre pays). Mamadou Bah, qui a donc gagné le prix du meilleur guide touristique, est un agent de tourisme, un guide accompagnateur.  Très actif dans le secteur du tourisme malien, le lauréat a une formation qui colle avec son activité. Il fait partie de la première promotion de l’Institut Universitaire de Gestion du Mali (IUG), section promotion hôtellerie et tourisme. «Â J’ai voulu faire la sociologie, mais puisque que les orientations m’ont emmené autre part, la communication était quelque chose que J’aimais bien échanger. C’’est ainsi que je suis allé faire le tourisme. C’’est là  que J’ai pris goût à  montrer, à  guider les gens sur les sites » commente le lauréat. «Â Le vendeur du Mali » et des ses potentialités, a été accompagnateur et guide de plusieurs personnalités qui ont foulé le sol malien. Pour lui, «Â il faut avoir l’amour de son métier et rester modeste ». «Â Ce trophée, poursuit Mamadou Bâh est le fruit d’un travail et de la collaboration avec beaucoup de personnes, qui m’ont soutenu et encouragé ». Parmi ces personnes auxquelles il rend hommage, figure notamment Baba Diarra plus connu sous le nom de «Â Ras Babina » de radio «Â Bamakan ». «Â Je travaille et je laisse les gens apprécient. Mon souci prioritaire est de donner satisfaction à  mes collaborateurs dans mon travail » nous explique Mamadou Bâh. Pour qui le secteur du tourisme doit davantage se professionnaliser. l’ancien et le nouveau lauréat de ce prix du ministère de l’artisanat se connaissent parfaitement. Guindo et Bah travaillent souvent ensemble, ils échangent des idées dans une dynamique de complémentarité. Dans un contexte de crise du tourisme malien Ce prix du meilleur guide touristiques, attribué Mamadou Bâh, intervient dans un contexte difficile pour le secteur touristique malien. Au Mali, la saison touristique était marquée chaque année par la fréquentation des sites par les visiteurs internationaux ainsi que leur présence aux différentes manifestations touristiques et culturelles (festivals, cérémonies rituelles, etc.). Toutes choses qui faisaient de notre pays l’une des destinations touristiques les plus en vue. Mais depuis deux saisons touristiques, le secteur connait une descente aux enfers à  travers la baisse du taux de fréquentation. De 250.000 visiteurs en moyenne chaque année, nous sommes actuellement à  120.000 touristes seulement depuis 2009, soit une réduction de plus de 50% du taux de fréquentation. Ceci a eu des conséquences dramatiques à  travers l’arrêt des vols charters en direction de Mopti et de Gao, une annulation des réservations d’hôtels par des organisateurs de voyages, la réduction des dépenses liées à  la visite des sites (guidage, location véhicules, restauration, achats de cadeaux, etc.) Comme conséquences, le secteur touristique fait face également à  des difficultés pour les entreprises touristiques (agences de voyage, hôtels, location de véhicule, etc.) et les artisans de payer le salaire du personnel, les impôts et taxes, les prêts constatés auprès des institutions de financement, la baisse du niveau des investissements touristiques, l’arrêt de certains projets, surtout hôteliers, le désespoir de nombreux prestataires informels, etc. ». Ceci explique toute l’impasse que traverse le tourisme malien. Ce qui fera dire à  un acteur du secteur que «Â les guides et opérateurs touristiques sont devenus comme des paysans qui regardent l’horizon et ne voient pas de nuages, les touristes sont rares, la crise joue contre eux et cela nous fait très peur ». Pour lui, «Â les informations sont dures, cette situation qui perdure n’arrange personne. C’’est plus qu’inquiétant pour nous. Nous n’avons que le tourisme et on voit que les touristes ne viennent pas. Mais nous gardons espoir  que tout ça rentrera dans l’ordre bientôt ».