Tournée du CNPM : Les investisseurs français s’expriment

Difficultés douanières et fiscales Le Conseil National du Patronat du Mali était ce vendredi, dans certaines de ses structures. C'’est…

Difficultés douanières et fiscales Le Conseil National du Patronat du Mali était ce vendredi, dans certaines de ses structures. C’’est la suite de la série de visites aux groupements membres et des conseillers patronaux de régions. Il s’agissait notamment du Club des investisseurs français du Mali (CIFAM), de l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers (APBEF) et de l’Association Professionnelle des Institutions de la Micro-finance du Mali (APIM/Mali). La délégation du CNPM était composée d’une quarantaine de groupements d’entreprises et d’investisseurs. Rappelons que ces visites avaient pour but de présenter les nouveaux dirigeants du bureau du Conseil, recenser les difficultés, attentes et aspirations des investisseurs et financiers du pays. Le président du Patronat, Mamadou Sidibé estime important pour ses interlocuteurs, d’établir un plan d’action à  court moyen et long terme. Celui-ci permettra selon lui, la bonne marche de leurs structures. Toutes les structures rencontrées ont fait état de deux difficultés principales : les tracasseries douanières et le payement des impôts. Le président du Club des Investisseurs Français, Serge Poultier déplore le fait que « les textes en vigueur en matière de fiscalité, soient mal appliqués et mal interprétés par l’administration malienne. Cela entraine une concurrence déloyale.» Il évoque également le côté financier, expliquant que l’accès aux prêts financiers dans les institutions bancaires sont très difficiles et les taux relativement bas. Cela représente donc un calvaire pour toute initiative de création d’entreprise. Mr Poultier exprime le désir que « il ne faudrait pas que la fiscalité freine l’investissement. Le gouvernement doit trouver des ressources qui ne pénalisent pas les entreprises. » Aider la jeunesse malienne Le Cifam intervient dans plusieurs secteurs d’activités dont l’aide à  la jeunesse, l’industrie, les finances.. Ainsi dans son programme d’activité 2008/2011, elle a élaboré un projet visant à  aider les jeunes maliens de France sur le chemin du retour et ceux d’ici. La coordinatrice du club, Muriel Cailleux explique que le Cifam suit les jeunes qui vont étudier à  l’étranger. Les entreprises selon elle, doivent aider à  l’orientation et la formation des jeunes parce qu’ils manquent cruellement d’expérience et de professionnalisme. Certains jeunes expatriés maliens sont également aidés à  leur retour au pays. La difficulté majeure du Cifam selon son personnel, C’’est qu’elle représente à  elle seule, six secteurs. « Il n’est donc pas toujours facile de gérer tout en même temps et satisfaire à  tous les besoins». Le 3e vice-président du conseil du patronat, Cyrille Achkar indique que le Cifam est une nouvelle structure avec de vastes programmes et projets d’investissement. Il leur demande par conséquent, de faire de leur mieux, afin que les bailleurs de fonds aident le Mali. « Je sais que vous avez des liens et contacts avec plusieurs bailleurs. Des liens privilégiés qui seront d’un apport inestimable pour le pays», déclare-t-il avant d’ajouter « il est important de s’unir pour aller de l’avant. Alors donnons-nous la main». Le président l’Apim Mali et non moins directeur de la Banque Nationale du Développement Agricole (BNDA) Moussa Alassane Diallo explique qu’il existe un désaccord entre les banques et l’administration fiscale. Il précise qu’il n’y a que 2% des entreprises qui payent 80% des impôts. Une situation qui pénalisent et freine le développement de celles-ci. Il demande donc le soutien du CNPM afin qu’elle puisse intervenir auprès de l’Etat malien, pour remédier à  cette situation.