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Tous à Konna pour célébrer la paix

C'est l'agence de communication "Africa Scène" qui est à  l'origine de ce projet. Réunir à  Konna, qui, il y a…

C’est l’agence de communication « Africa Scène » qui est à  l’origine de ce projet. Réunir à  Konna, qui, il y a un an, était aux mains des djihadistes, les Maliens, leurs amis, le monde, pour célébrer la paix. Pour rappel, c’est à  Konna qu’à  débuter la contre-offensive des « troupes alliées franco-maliennes » contre les groupes islamistes armés qui avaient attaqué et pris la ville le 10 janvier 2013. La chute de Konna a été un véritable choc pour les Maliens qui ont réalisé la proximité de la menace djihadiste avec la capitale. Bamako a d’ailleurs aussitôt appelé la France à  la rescousse pour venir à  bout des ennemis puissamment armés. Konna est finalement et définitivement libérée le 17, après cinq jours de violents affrontements qui ont fait « une centaine de morts » dans les rangs des combattants djihadistes venus du Nord. Le soldat français Damien Boiteux perdra la vie lors de la bataille de Konna. Pour le promoteur du festival, Abou Guitteye, il s’agit avant tout de faire de la ville de Konna un lieu pèlerinage et de communion pour la paix, de sorte que les scènes de violence qui s’y sont produites appartiennent à  jamais au passé. L’occasion sera également belle pour replacer la région de Mopti au coeur de l’actualité touristique malienne, elle qui a été frappé par la baisse de la fréquentation, à  cause des problèmes de sécurité dans la bande sahélo-saharienne. Pour ce faire, de nombreuses activités sont prévues. Il s’agit entre autres d’une visite du site, d’une exposition de quelques 500 artisans, de conférences, pour ne citer que cela. Environ 15000 visiteurs sont attendus sur les trois jours. Le budget prévisionnel d’une centaine de millions de FCFA a causé des insomnies aux organisateurs, tant les partenaires ont fait défaut. Mais le challenge de l’organisation a finalement été relevé. Ce qui explique la réduction des ambitions, la manifestation passant d’une semaine comme initialement prévu à  3 jours. Challenge sécuritaire également pour les organisateurs qui promettent que toutes les mesures sont prises pour assurer un festival riche et agréable. Plus-value de cette activité, la création de centaines d’emplois dans une zone qui reste encore meurtrie. Un bel exemple de solidarité et de courage que ce Festival dont la première édition s’ouvrira ce vendredi.