Transformation agricole, il y a du potentiel !

Céréales, fruits, légumes, produits d'origine animale, la transformation agricole est en plein essor. Selon Yaya Mallé, président de la Fédération…

Céréales, fruits, légumes, produits d’origine animale, la transformation agricole est en plein essor. Selon Yaya Mallé, président de la Fédération Nationale des Transformateurs du Mali (FENATRA), il existe aujourd’hui « plus de 450 unités de transformation, dont 70% sont tenues par des femmes. Ces unités sont plutôt artisanales ou semi industrielles. Les industriels ne transforment pas les produits locaux, ils importent des concentrés qu’ils conditionnent ». Selon les chiffres de la FENATRA, on retrouve 29% des unités de transformation dans le seul District de Bamako contre 6% à  Tombouctou. « Le secteur agro-industriel ne pèse que 4% du PIB malien contre 11% de moyenne UEMOA et 17%, en Côte d’Ivoire» précise Cyril Achcar, président de l’Organisation Patronale des Industries (OPI). Le Mali a le plus grand cheptel de bovins d’Afrique de l’ouest mais c’est aussi le premier importateur de lait en poudre et ce n’est pas le seul paradoxe de l’économie malienne. « Il y a du potentiel et de la demande » assure Madame Coulibaly Salimata Sidibé, du Laboratoire de technologie Alimentaire de l’Institut d’Economie Rurale. « Nous travaillons en collaboration eux pour améliorer leurs produits, tant sur la présentation que sur la valeur nutritive. Il y a beaucoup de transformatrices qui exportent vers l’Europe et les Etats Unis à  la demande de la diaspora ». Une satisfaction cependant mitigée car les entreprises agro-alimentaires ont encore du mal à  élargir leur marché. « Le premier problème, C’’est l’emballage. C’’est ce qui attire les gens achètent, avant le produit. Or les produits transformés locaux ont beaucoup de mal à  trouver des emballages de qualité et attractifs, très peu d’usines en proposent au Mali. Une situation qui les défavorise face aux produits importés » affirme M. Mallé. l’autre difficulté, C’’est l’insuffisance de fonds de roulement due aux difficultés d’accès aux crédits. Les opérations de collecte sont donc limitées et « il reste encore à  faire » assure-t-on au ministère du Commerce qui a élaboré une stratégie pour le développement du secteur agroalimentaire au Mali. .