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Transhumance : et si on suivait la proposition de Moussa Mara !

Les promesses électorales sont faites pour ceux qui y croient disait un homme politique dont nous tairons le nom. Il…

Les promesses électorales sont faites pour ceux qui y croient disait un homme politique dont nous tairons le nom. Il avait raison au vu des retournements de veste qui rythment le quotidien du parlement depuis la fin des élections législatives. Ancien député, Me Mountaga Tall dénonce « Le comportement de certains hommes politiques à  travers les trahisons, les retournements spectaculaires de veste, les invectives, les coups bas, et les scissions politiques qui ont fortement altéré l’image des hommes politiques et jeté un discrédit sur la politique ». Un constat courageux qui nécessite selon le patron du Yéléma « la fixation d’un niveau minimal pour occuper des fonctions électives et l’amélioration du dispositif d’agrément et de supervision des acteurs politiques ». Ibrahim Boubacar Keita, alors candidat soutenait que « le rôle du pouvoir législatif est insuffisant et en conséquence, il urge de renforcer les compétences techniques des élus et des structures pérennes du parlement ». l’ancien président de l’hémicycle propose même la création d’une bibliothèque, d’un centre de documentation et d’information, le développement des T.I.C et le lancement d’un site web du parlement. Perdre le mandat en cas de transhumance En cette année de lutte contre la corruption, les citoyens ont du mal à  s’expliquer le comportement honteux de députés nouvellement élus qui migrent vers le parti présidentiel et ou monnayent leur écharpe. Ils sapent les efforts et autres promesses de rupture attendues d’une classe politique ayant payé de sa chair les conséquences de la crise de mars 2012. Aujourd’hui, Soumaila Cissé s’érige en leader naturel de l’opposition avec comme souhait de voir « la future Cour des comptes et le Bureau du Vérificateur Général assister le Parlement dans le contrôle de l’action gouvernementale ». Ce vœu du ténor de l’URD exige avant tout une moralisation de la politique ; moralisation qui passe selon Moussa Mara par « le bannissement de la transhumance politique autrement dit qu’en cas de changement de parti, la perte du mandat devient automatique ». Moussa Mara prône le renforcement des pouvoirs de l’Assemblée Nationale et la suppression du poste de Premier ministre. Le débat est posé et pour peu qu’ils se veulent honorables, les députés doivent revoir leur copie d’autant que selon Me Mountaga Tall « il est de la responsabilité des politiques de travailler patiemment à  réhabiliter la politique et à  lui conférer à  nouveau ses lettres de noblesse ».