Transition : échec et mat !

Fin de partie pour la transition malienne. Un conseil de ministres, aux allures, extraordinaire est prévu ce lundi matin. Décorations…

Fin de partie pour la transition malienne. Un conseil de ministres, aux allures, extraordinaire est prévu ce lundi matin. Décorations et distinctions marqueront l’apothéose de la transition. Après plus d’un an et quatre mois, la transition s’achève avec l’élection du nouveau président Ibrahim Boubacar Kéà¯ta, dont l’investiture est prévue ce Mercredi 4 septembre à  Bamako. La partie n’a pas été pourtant été facile. Beaucoup avaient émis des doutes sur la capacité de la transition à  mener à  bien ses missions. Mais elle aura réussi avec brio à  rétablir l’intégrité territoriale du Mali et à  organiser des élections transparentes et crédibles. C’’était compter sans la détermination de Django Cissoko et son équipe qui ont déjoué les pronostics les plus pessimistes. Le Mali reconquis Le premier défi à  savoir la reconquête des régions nord du Mali sous l’emprise des djihadistes était une question d’honneur pour tous les Maliens et est devenue possible avec l’Opération Serval. Cette intervention salvatrice a ouvert le boulevard au deuxième défi, C’’est-à -dire l’organisation de l’élection présidentielle censée doter le pays d’un nouveau chef d’Etat légitime et d’institutions crédibles mais également pour marquer le retour véritable des partenaires jusque-là  indécis. « l’élection de tous les dangers » titrait l’un des grands journaux français, a été au finish l’élection du salut. Le jeune Saint-Cyrien et désormais général de brigade, Moussa Sinko Coulibaly obligé à  un moment donné de faire fi des critiques, a réussi avec les acteurs impliqués dans le processus électoral, à  offrir au Mali sa «Â  meilleure élection depuis son indépendance » de l’aveu même du président de transition Dioncounda Traoré. Dioncounda s’en va serein Le président par intérim, Dioncounda Traoré, demeure l’un des acteurs majeurs de cette transition. Voué aux gémonies au départ par une majorité de Maliens, l’homme a su habillement composer avec ses compatriotes au point de finir par gagner leur confiance. Pour y arriver, il lui a fallu oublier son agression barbare orchestré le 21 Mai 2012 en pardonnant à  ses agresseurs, et guidé par l’intérêt du Mali. La réussite de la transition n’est pas à  mettre seulement à  l’actif de Dioncounda Traoré et de son Premier ministre Django Cissoko. Il faut y associer évidemment tous les autres membres de gouvernement qui ont joué leur partition sur les grands dossiers confiés. On ne saurait parler de la réussite de la transition sans passer sous silence l’apport de la communauté internationale dont l’accompagnement constant a permis l’atteinte des deux objectifs phares.