Transition : l’imminence d’un gouvernement d’Union Nationale

Les pourparlers pour former un gouvernement d'union nationale au Mali, exigé au plus tard le 31 juillet par l'Afrique de…

Les pourparlers pour former un gouvernement d’union nationale au Mali, exigé au plus tard le 31 juillet par l’Afrique de l’Ouest, s’accélèrent après l’annonce par le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, de prochaines « concertations avec toutes les forces vives» du pays. Critiqué au Mali et à  l’étranger pour n’avoir pas su asseoir son autorité depuis sa nomination en mi avril, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra est apparu lundi soir à  la télévision pour promettre, dans les jours à  venir, la création d’un «cadre consultatif comprenant toutes les forces vives de la nation». Objectif : la formation d’un Gouvernement d’union nationale. En effet, la mise en place d’un gouvernement d’union nationale faisait partie d’un accord de retour du pouvoir aux civils signé le 6 avril par les putschistes et la médiation de CEDEAO. Dans son allocution de lundi, le PM a justifié la violation de cette clause par le fait que « le climat politique d’alors n’était pas à  la sérénité, et que les acteurs politiques se regardaient en chiens de faà¯ence». Pressions Après les pressions exercées ça et là  par les activistes du Front pour la démocratie et la République (F, en faveur de la formation d’un gouvernement représentatif, le constat est que le Cheick Modibo cède de plus en plus. Surtout, quand l’astrophysicien affirme qu’ «Â aujourd’hui la polarisation est en train de baisser » et qu’ «Â il est désormais possible de former un gouvernement d’union nationale».   Quoi qu’il en soit, le Premier ministre de transition, n’est-il pas entrain de céder progressivement aux fortes pressions de l’Union africaine et de la CEDEAO qui ont exigé la mise en place rapide d’un tel gouvernement capable d’unir toutes les forces du pays pour le règlement de la crise du nord du Mali. Une partie du territoire tombée après le coup d’Etat du 22 Mars, aux mains de rebelles touaregs et de groupes islamistes armés. Le futur gouvernement d’union nationale devra aussi empêcher les nombreuses exactions commises à  Bamako contre des personnalités et des journalistes par des hommes armés et masqués considérés comme proches de l’ex-junte militaire, dirigée par le capitaine Amadou Haya Sanogo, et qui reste très influente. Les nouvelles autorités devront surtout avoir suffisamment d’indépendance pour prendre des décisions qui engagent l’avenir du Mali. Cheick Modibo Diarra s’est envolé pour Ouagadougou hier afin d’y rencontrer les médiateurs burkinabés dans la crise malienne et discuter de «la feuille de route» concernant le gouvernement d’union nationale. Dans son adresse à  la nation, Cheick Modibo a aussi indiqué que le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, en convalescence à  Paris depuis le 23 mai a été associé aux décisions d’engager des concertations pour un gouvernement d’union, selon M. Diarra.