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Transition : réactions la classe politique malienne

Tout ça pour ça ? Voilà  comment certains observateurs ont commenté l'annonce par le capitaine Amadou Haya Sanogo dimanche 1er avril…

Tout ça pour ça ? Voilà  comment certains observateurs ont commenté l’annonce par le capitaine Amadou Haya Sanogo dimanche 1er avril du rétablissement de la Constitution et des institutions de la République, suite à  la menace d’embargo économique brandit par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). En acceptant de rétablir la Constitution du 25 février 1992 la junte militaire a jeté aux oubliettes l’Acte fondamental qu’elle avait adopté il y a quelques jours. « Le CNDRE ne devrait plus être au pouvoir » Le Front uni pour la restauration de la démocratie (FURD) a accueilli l’annonce avec beaucoup de prudence, tout en estimant qu’il s’agit d’un pas important vers la sortie de crise. «Â Si la Constitution est rétablie, le CNRDRE ne devrait plus être au pouvoir », a déclaré au nom du FURD le député de l’ADEMA Kassoum Tapo, qui préconise l’adoption d’une loi d’Amnesty protégeant les putschistes. Autre écueil, le rétablissement de la Constitution exige qu’Amadou Toumani Touré revienne au pouvoir. Or le président malien élu a annoncé dans une interview à  RFI que «Â l’important C’’est le Mali », en considérant la résolution de la crise prioritaire sur son retour à  Koulouba. Tous les regards se tournent donc vers Dioncounda Traoré, président de l’Assemblée nationale et candidat de l’ADEMA à  l’élection présidentielle. Selon la Constitution c’est à  lui qu’il revient de remplacer le président « en cas de vacance de la Présidence de la République pour quelque cause que ce soit ou d’empêchement absolu ou définitif « . Dioncounda Traoré s’est dit prêt à  assurer la transition. n’a pas caché sa disponibilité. «Â Pour l’instant, on ne m’a pas fait de notification. Dès que ce sera fait, je n’aurai aucune objection à  venir assurer cette transition », a déclaré Dioncounda Traoré pour la priorité reste la reconquête du territoire et l’organisation rapides d’élection libres et crédibles. Le SADI déçu Joint au téléphone, le président du parti SADI, Cheick Oumar Sissoko, n’a pas souhaité faire de commentaire. «Â J’attends de voir clair avec mes autres camarades avant d’adopter une déclaration », a-t-il expliqué. Son parti s’était déclaré «Â solidaire » des putschistes au lendemain du coup d’Etat. La jeunesse du parti SADI (membre du MP22) est plus bavarde. La déclaration dominicale du capitaine Sanogo a été accueillie avec beaucoup de déception. «Â Nous pensons que C’’est une trahison au regard de tout ce que le MP 22 et la Convergence de soutien au CNRDRE a fait depuis le 22 mars. C’’est également une trahison pour l’ensemble de la jeunesse qui voyait en ce coup d’Etat un sursaut patriotique afin de permettre au Mali de retrouver sa dignité », a déclaré un des responsables de la jeunesse SADI. Selon Etienne Oumar Sissoko «Â la capitulation de junte militaire face aux pressions consacre le retour à  la case départ et un retour aux erreurs du passé ». Mais une transition menée par le président de l’Assemblée nationale ne les enchante pas. «Â Nous avons de réels doutes quant à  la capacité de Dioncounda Traoré à  pouvoir conduire une bonne transition et reconquérir le territoire car il est comptable de situation que nous vivons ». Les propositions du FUDR Pour Tiéman Hubert Coulibaly de l’UDD, il faut une application de l’article 36 de la constitution malienne, qui prévoit un intérim et une transition du Président de l’Assemblée Nationale, pour assurer le retour normal à  l’ordre constitutionnel. Pour le FURD, le Front Uni pour la Sauvegarde de la démocratie, par la voix de son président Kassoum Tapo, se réjouit et prend acte de la déclaration du président du CNRDRE prenant l’engagement solennel de rétablir la constitution de la république du Mali du 25 février 1992. Par ailleurs, le FUDR, appelle à  une sortie de crise, à  travers un schéma qui prévoit la démission du Président de la République et du Gouvernement, la constatation de la vacance du pouvoir par la cour constitutionnelle et la désignation du président de l’assemblée pour assurer l’intérim. Et plus urgent, face à  la crise du nord, l’ engagement des forces de la CEDEAO aux côtés des forces armées nationales pour le rétablissement de l’intégrité territoriale