Transport au Mali : D’énormes difficultés sur les routes

Aucune institution pour gérer les transporteurs Au Mali, le transport occupe une place importante dans le produit intérieur brut du…

Aucune institution pour gérer les transporteurs Au Mali, le transport occupe une place importante dans le produit intérieur brut du pays. Mais les principaux acteurs de ce secteur considèrent qu’ils ne sont pas assez aidés et soutenus par l’Etat. Le président de la Fédération Nationale des Groupements Professionnels des Transporteurs Routiers (Fenagroup), Mamadou Koroba Traoré explique que le Mali dispose de nombreux textes. Des textes sur le transport qui compliquent la tâche des transporteurs. Ils les compliquent selon lui parce que « il n’y a pas d’institution au Mali, qui s’occupe spécifiquement du domaine du transport excepté les systèmes coopératifs. C’’est pour cela que nous avons élaboré un document sur le droit de traversée. » Ce document établit les normes que doivent de respecter les transporteurs. Mr Traoré explique que l’application de ce texte n’est pas encore effective au Mali car rencontrant des difficultés lors de son application. Il trouve cela dommage parce que « nos frères transporteurs burkinabés se sont inspirés de notre document, pour l’appliquer chez eux et ils gagnent des milliards de FCFA aujourd’hui et ne dépendent plus de l’Etat. C’’est ce que nous recherchons, C’’est l’indépendance. Nous avons besoin de l’aide du Mali et du patronat, notre structure de tutelle, pour pouvoir avancer et être autonome et indépendant.» Il faut dire que le document sur le droit de traversée existe depuis quelques années déjà . s’unir pour mieux réussir Les transporteurs maliens répartis en trois groupements distincts, reconnaissent que ce n’est qu’en unissant leur force qu’ils pourront espérer avoir une autonomie économique. Ce sont notamment le Fenagroup, le Syndicat des Entreprises de Transport (SET) et la Fédération Nationale des Transporteurs Routiers du Mali. Modibo Fofana est transporteur routier depuis plus d’une dizaine d’années. Il juge essentiel que le conseil malien des transporteurs routiers et les différents syndicats s’asseyent sur une même table et discutent. Selon lui, « il faut que chacun sache quel rôle il a à  jouer et quelle place il occupe réellement ; sinon les tâches vont se chevaucher et compliquer la bonne exécution du travail, tout en créant des zizanies entre nous. » Le président du syndicat des entreprises de transport, Amadou Traoré indique que le gouvernement a mis en place il y a quelques années, le Conseil National du Transport. Ce conseil de son point de vue, ne fait pas ce qu’il faut pour aider les transporteurs du pays. Il pense aussi que le secteur du transport est assez mal représenté au sein de leur structure de tutelle, notamment le conseil national du patronat du Mali. Surtout que « le transport subventionne présentement l’économie du pays, il est difficile pour nous transporteurs de rentabiliser. » Le président du Cnpm, Mamadou Sidibé demande aux trois principaux groupements de se mettre ensemble pour ne former qu’un afin de mieux gérer les problèmes et éviter que l’aide se disperse or les problèmes sont pareils. Il importe aussi pour lui, que les cotisations soient payées régulièrement car, « C’’est grâce à  elles que nous arrivons à  nous entretenir et vous venir en aide. Nous sommes là  pour vous et prêts à  vous aider du mieux que nous pouvons. Aidez nous donc à  vous aider. » Le transport routier connait effectivement d’importants problèmes et particulièrement, les trajets inter-états. Les principaux acteurs jugent excessifs les taxes payés le long des routes. Le transport routier inter-états (TRIE), élaboré par l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (Uemoa), représente une des facilité du transport routier dans l’espace. Mais les transporteurs dénoncent l’application abusive de certains textes.