Aujourd’hui, l’une des solutions préconisées pour lutter contre le chômage des jeunes est l’entrepreneuriat. C’est dans ce cadre que la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) lance, en collaboration avec la Chambre consulaire régionale de l’UEMOA (CCR) et les Chambres consulaires nationales des États membres de l’Union, le concours Tremplin Start-up UEMOA. Une première dans la sous-région qui met en compétition les start-ups des 8 états membres.
Ce concours se tient simultanément dans les huit pays de l’UEMOA, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Il a pour objectif de soutenir la promotion de l’entrepreneuriat moderne et innovant, afin d’accélérer le développement des start-ups de l’espace communautaire de l’UEMOA en encourageant les structures d’accompagnement à l’entrepreneuriat. Les dossiers de candidatures sont à déposer dans les Chambres consulaires nationales. Au Mali, il s’agit de la Chambre de commerce et d’industrie (CCIM). Selon Hamadou Traoré Directeur de la section Appui aux entreprises et intelligence économique de la CCIM, le concours a des critères bien définis. Chaque État doit sélectionner les 10 meilleurs dossiers des start-ups, ce qui mettra en compétition 80 start-ups au total. Elles devront impérativement être accompagnées par des structures d’encadrement telles que les incubateurs ou les agences d’État qui accompagnent l’entrepreneuriat jeune, comme l’APEJ et l’ANPE au Mali.
Les 5 meilleures start-ups de la sous-région recevront des primes allant de 10 à 14 millions de francs CFA. D’autres distinctions seront remises au niveau national, car les 3 premiers de chaque pays gagneront chacun la somme de 5 millions de nos francs. Les incubateurs seront aussi en compétition : si un de leurs candidats est primé au niveau régional, ils empocheront 2 millions, contre 1 million au niveau national. Moussa Hubert Oueloguem, Directeur de Expert Labs Mali, accompagne 10 start-ups pour ce concours. Elles évoluent dans différents domaines, qui sont entre autres la transformation agro-alimentaire, la formation en ligne, la vente de produits Made in Mali et l’agriculture moderne. Il pense que toute activité qui a pour objectif de faire la promotion de l’entrepreneuriat jeune contribue de manière significative au développement des start-ups.
Adama dite Koumba Maïga est la promotrice de l’entreprise Bi Musso, qui travaille dans le E-commerce. Elle est candidate à ce concours pour faire connaitre sa start-up dans la sous-région et aussi, pourquoi pas, bénéficier d’un financement pour mieux propulser son activité.
Maryam Camara
