Trésor public: des recettes à tout prix !

Le passage de la mission du FMI ne sera pas sans conséquences sur le quotidien du consommateur local. Les robinets…

Le passage de la mission du FMI ne sera pas sans conséquences sur le quotidien du consommateur local. Les robinets ayant été serrés par les partenaires influents, l’Etat ne reste pas les bras croisés. Il cherche des solutions pour renflouer les caisses du trésor public. Les premières mesures se feront bientôt sentir et déjà  ça rogne chez les opérateurs économiques. Le payement par crédit est désormais supprimé. Flaké Fofana, agent d’une compagnie de transit explique « il nous est désormais interdit de payer les containers à  crédit, la douane exige de payer rubis sur ongle et comble de malheur l’Etat impose une taxe de 10% sur tous les containers ». Pour Sambounou Keita, agent d’une société de transit sise à  Faladié « C’’est inadmissible puisque nous déposons une caution de 42 millions pour exercer notre activité donc l’Etat doit accepter le payement différé et si la société ne paye pas, la caution sera ponctionnée ». Le transitaire, très remonté contre le pouvoir qui cherche des recettes par tous les moyens, poursuit « ces mesures signifient quoi : dans trois mois au maximum, les prix vont augmenter et dans tous les secteurs car actuellement nous vendons nos stocks mais tous les produits importés et dédouanés à  compter de novembre prochain seront vendus plus chers puisque les commerçants vont répercuter les 10 % sur les consommateurs ». En plus de ces nouvelles taxes sur les produits de consommation, l’Etat a décidé d’appliquer une taxe de 18% sur les frais de scolarité au niveau de l’enseignement privé. Certains établissements ont commencé à  mettre en pratique la mesure. Les parents d’élèves se voient obliger de débourser plus. Les promoteurs d’établissements privés se concertent pour décider de la conduite à  tenir. l’un d’eux peste « ceux qui viennent chez nous ne sont pas des privilégiés et l’enseignement a une vocation sociale non commerciale. C’’est triste que cette mesure soit prise durant le règne de Moussa Mara car en tant que promoteur d’école privée, il sait que les parents se sacrifient pour inscrire leurs enfants dans les bonnes écoles. C’’est ahurissant, Alpha Omar Konaré a plombé l’école publique et l’actuel pouvoir veut casser le privé. Les 18 % ne sont pas une prévision, C’’est une réalité car mon enfant est à  Kodonso et ce lycée nous fait payer cette taxe ». Dans un pays o๠le malaise social est perceptible, quand l’Etat devient « taxivore » et que le peuple se voit obliger de payer à  la place des instituions internationales et de l’Etat, il y a de l’électricité dans l’air.