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UA : les grands chantiers de Malabo

Fonds monétaire africain Dans ces grands chantiers, un projet de protocole sur la création du Fonds monétaire africain est en…

Fonds monétaire africain Dans ces grands chantiers, un projet de protocole sur la création du Fonds monétaire africain est en gestation. Ce protocole sera soumis à  l’appréciation des présidents africains. En plus de ce projet, les leaders des pays africains doivent se pencher sur la Convention de l’Union africaine sur la Cybersécurité et le projet de Convention sur la Coopération transfrontalière (Convention de Niamey). L’implantation de lignes ferroviaires continentales à  grande vitesse figurent aussi au programme des discussions, des lignes qui devraient relier tous les grands centres économiques africains sur, environ 30 000km pour toute l’Afrique. Selon le commissaire de l’UA, El Ham Ibrahim, les Etats Africains ne doivent plus hésiter à  investir dans ces projets pour prétendre à  un développement durable :
«Il existe de belles opportunités pour que nous investissions notre propre argent et non celui des investisseurs hors d’Afrique. Des études ont montré que les pays africains ont investi trop d’argent à  l’extérieur du continent», lance encore El Ham Ibrahim aux journalistes. Le grand retour de l’Egypte Depuis quinze ans, l’Union africaine observe une règle stricte : à  chaque fois qu’un pays est frappé par un coup d’Etat ou un changement de gouvernement anticonstitutionnel, ledit pays est suspendu, il ne peut plus siéger à  l’UA. Or, en juillet 2013, chacun sait qu’en Egypte, ce n’est pas seulement la rue qui a renversé le président élu Mohamed Morsi ; l’armée a joué un rôle décisif. Et pourtant, onze mois plus tard, ce pays revient à  l’Union africaine par la grande porte, avec en tête l’ancien chef d’état-major de l’armée Abdel Fattah al-Sissi, fraà®chement élu président. Pour justifier l’acceptation de ce retour express, les délégations africaines avancent deux raisons. Un : depuis les printemps arabes de 2011, il est des changements anticonstitutionnels qui rejoignent la volonté populaire, et qu’il est donc difficile de condamner. C’’est notamment la thèse du ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui n’hésite pas à  dire que la doctrine de l’UA doit être affinée. Deux, et cela en découle : Abdel Fattah al-Sissi vient d’être élu à  une écrasante majorité. En somme, le peuple égyptien a choisi. Le Sommet de l’UA de Malabo va aussi discuter des conflits qui minent le continent, des conflits qui ont trop souvent freiné la vision continentale de la prospérité économique de l’Afrique.