InternationalInternational, Monde




UA: Lutte contre le chômage et …Kadhafi

C'’est aujourd'hui, jeudi 23 juin que s'ouvrent à  Malabo, la capitale équato-guinéenne, les travaux de la 17ème Session ordinaire du…

C’’est aujourd’hui, jeudi 23 juin que s’ouvrent à  Malabo, la capitale équato-guinéenne, les travaux de la 17ème Session ordinaire du Sommet de l’Union Africaine. Ayant pour thème : «Accélérer l’autonomisation de la jeunesse pour le développement durable », la rencontre démarre avec la Session Ordinaire du Comité des Représentants Permanents (COREP.Ce Sommet, qui se poursuivra jusqu’au 1er juillet, intervient dans un contexte difficile pour l’emploi sur le continent. On relève un taux de chômage très élevé dans l’ensemble du continent africain, particulièrement chez les jeunes diplômés. Mais, une chose est d’ores et déjà  sure, C’’est que les échanges entre les dirigeants des pays africains vont plancher sur d’autres questions brûlantes de l’actualité du continent. A commencer par la crise libyenne qui n’en finit pas de diviser le continent sur la conduite à  tenir face au régime Kadhafi mais aussi face aux frappes des occidentaux, de plus en plus impopulaires dans les opinions publiques nationales. Sur fond de division Le conflit en Libye s’enlise et les efforts diplomatiques des africains s’embourbent. Les dissensions apparaissent au grand jour entre les dirigeants du continent, ce qui n’est pas pour arranger les affaires de Kadhafi. C’’est le président sénégalais qui ouvre le bal, il y a trois semaines en reconnaissant officiellement la « légitimité » du CNT (le Conseil national de transition, instance dirigeante des rebelles). Il sera suivi quelques jours plus tard par le président mauritanien. Qui demandera le départ du colonel Mouammar Kadhafi pour une sortie de crise pacifique. Mais le président malien ne semble pas sur la même longueur d’onde. La semaine dernière, après des mois de silence, il a demandé « l’arrêt immédiat des bombardements ». Amadou Toumani Touré rejoint ainsi la position du président sud-africain, Jacob Zuma qui s’était rendu le mois dernier à  Tripoli. Les deux présidents sont pour une issue rapide à  la crise mais ils affirment clairement que l’option militaire n’est pas la solution. C’’est donc dans ce contexte de confusion et divergences de positions que la 17ème session s’ouvre aujourd’hui. Le Sommet de Malabo parviendra-t-il à  concilier les points de vue et proposer une position commune de l’organisation panafricaine ? Rien n’est moins sûr. Et ce énième échec qui se profile met une nouvelle fois en lumière l’incapacité des africains à  parler d’une seule voix. l’exemple de la crise pos-électorale en Côte d’Ivoire en est une illustration parfaite. Les dirigeants africains, par leur manque de perspicacité à  faire face aux problèmes africains, sont en train de réunir les conditions pour un néo-colonialisme. Faire appel à  chaque fois qu’une crise se présente à  l’intervention étrangère a créé un terrain propice au point qu’aujourd’hui, C’’est sans l’aval et sans même les en informer que les puissances étrangères mènent des actions sur le continent. l’image de chefs d’Etat africains bloqués en Mauritanie et demandant l’autorisation à  la France de survoler le territoire libyen illustre à  souhait la situation. Les Etats Unis d’Afrique (un rêve de Kadhafi !) ne sont pas prêts de devenir une réalité. Il est vrai que toute construction d’ensemble prend du temps. l’Union Européenne prouve encore aujourd’hui avec les problèmes économiques de certains pays membres, que mettre de côté les intérêts des nations au bénéfice du groupe n’est pas chose évidente. Mais, au moins la volonté politique existe et on dirait bien qu’en Afrique, C’’est elle qui fait le plus défautÂ