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UA : Pierre Buyoya encourage les « pourparlers inclusifs » avec le Nord

Après un bilan assez satisfaisant de l'implication de l'Union Africaine durant la crise politico sécuritaire au Mali, le représentant de…

Après un bilan assez satisfaisant de l’implication de l’Union Africaine durant la crise politico sécuritaire au Mali, le représentant de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya, a rencontré la presse. Pierre Buyoya rappelle d’emblée qu’après le transfert d’autorité de la MISMA (force africaine) à  la Minusma à  compter de Juillet 2013, le conseil de paix et de sécurité a jugé nécessaire de maintenir une présence de l’Union Africaine, pour accompagner le Mali… Sur 2013, l’UA a accompagné les différents acteurs de la sortie de crise et a participé à  plusieurs réunions du Groupe de Soutien et de suivi sur le Mali, sous l’égide de Nkosazana Dlamini Zuna, présidente de la Commission de l’UA. l’UA a aussi accompagné le processus électoral en déployant des observateurs pour les deux tours de la présidentielle et un expert électoral au près de la CENI. Accélérer les pourparlers inclusifs avec les groupes armés Homme de crise, ancien président du Burundi mais aussi militaire de carrière, Pierre Buyoya, sait de quoi il parle. Pour celui, qui a géré deux périodes transitoires post crises, au Burundi entre 1993 et 2003, le Mali peut être cité comme une exception : « Jamais un pays n’est sorti aussi vite d’une crise consécutive à  un coup d’Etat », a d’emblé réitéré le diplomate. Il faut donc avant toutes critiques, saluer cela mais aussi, encourager ces Accords de Ouagadougou, dont l’application intégrale, tarde, sur le cantonnement, le désarmement, la démobilisation des groupes armés et la suite des négociations. A cet égard, parlons plutôt de pourparlers inclusifs entre autorités maliennes et groupes armés aux positionnements divers : « La situation sécuritaire dans le nord demeure précaire et constitue une source de préoccupation », a admis Buyoya, convaincu qu’il faut accélérer le dialogue inclusif, grâce à  l’appui de la communauté internationale, la Commission vérité et justice ou encore les foras intercommunautaires prévus. Sur les rencontres exploratoires qui ont eu lieu à  Alger avec des représentants du MNLA et du HCUA, Buyoya estime qu’il ne faut pas faire d’opposition entre Alger et Ouagadougou mais ouvrir toutes les portes au dialogue avec les groupes armés du nord. Le rôle de la Misahel Quant à  la Misahel, cette mission qui s’inscrit dans la continuité du processus de normalisation au Mali, elle a plusieurs missions dans notre pays. D’abord appuyer le processus de réconciliation nationale en chantier au Mali et parvenir à  l’application intégrale des Accords de Ouagadougou. Trois axes intéressent la mission : la sécurité au sahel, la gouvernance, et le développement, imbriqués l’un dans l’autre et qui sont à  la source de l’instabilité au Sahel, rappelle Pierre Buyoya, qui cite aussi la pérennisation du processus de décentralisation. Le volet Droits de l’homme, vise aussi l’aspect humanitaire et pour cela 20 observateurs des droits de l’homme sont déployés dans le nord du Mali. En tant que militaire, Pierre Buyoya a évoqué le dossier des réformes militaires et l’accompagnement de l’UA à  cet égard, des réformes d’autant plus nécessaires que le Sahel reste confronté à  toutes les menaces terroristes et rebelles. Pour Buyoya, ce sont surtout des questions de développement qui sont à  la base des conflits, trafics de drogue et terrorisme dans cette zone sensible.