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UEMOA : Rififi autour de la succession de Soumaila Cissé

Il semble que le départ définitif de Soumaila Cissé de l'UEMOA prenne plus de temps que prévu. Le fondateur du…

Il semble que le départ définitif de Soumaila Cissé de l’UEMOA prenne plus de temps que prévu. Le fondateur du parti URD, est pourtant vivement attendu par ses militants et sympathisants à  Bamako pour être investi candidat à  l’élection présidentielle de 2012. Mais plusieurs fois, le mandat du président sortant de la commission de l’Uemoa a été repoussé pour moult raisons. Querelles de leadership, désaccords sur la présidence de l’institution, une décision n’avait pu être prise au dernier sommet de l’Uemoa à  Bamako, entre le Sénégal, à  qui la présidence reviendrait de droit ou le Niger dont le commissaire a été impliqué dans des détournements de deniers publics… On avait donc reporté le choix à  Septembre mettant en stand-by les ambitions politiques de Soumi : « Le moment venu, je rentrerai à  Bamako pour faire ce que J’ai à  y faire et même parler à  la presse sur mon programme politique ». Ces mots, Soumaila Cissé les a prononcés lors d’une conférence de presse bilan de son mandat à  Bamako en Juin. Avec Seydou Sissouma, le nouveau commissaire malien à  ses côtés, Soumi avait clairement axé la réunion sur les réalisations de l’UEMOA, cette institution qui semble lui coller à  la peau et dont il a visiblement du mal à  se détacher. «Â C’’est la volonté d’ATT qui fait tout pour retenir Soumi à  Ouaga », avait jasé certains journalistes. «Â Non Soumi prend son temps, il prépare son retour », avaient rétorqué d’autres. l’intéressé trancha : «Â Le parti se porte bien, d’ailleurs, il ne s’est jamais aussi bien porté que lorsque J’étais loin…de Bamako », parlant de la mobilisation des militants, alors que d’autres comme Madani Tall ( ADM) ou Cheikh Boucadary Traoré ( CARE) sillonnaient sans relâche le Mali, à  la recherche de leurs bases. Soumaila Cissé allait de conférences en audiences avec les chefs d’états de l’Uemoa pour remettre son bilan. La fable du lièvre et de la tortue Les manœuvres quant à  sa succession elles s’aiguisent ces derniers temps, certains accusent Soumaila Cissé de manipuler le président sénégalais Abdoulaye Wade, pour imposer un autre candidat que le commissaire Sénégalais El Hadj Abdou Sakho dont le mandat a été renouvelé, afin de lui succéder. De fait, aurait-il annoncé le nom de l’ex premier ministre sénégalais Haguibou Soumaré pour lui suppléer. La succession en Afrique, on le sait est une affaire compliquée, et le consensus tarde toujours à  venir. De là  à  manipuler un chef d’état, il y a un pas. Reste que les nouveaux commissaires de l’Uemoa n’ont toujours pas prêté serment au 1er septembre, date due avant l’investiture du nouveau président de la Commission, qui devait elle intervenir au 7 septembre. En principe, les règles sont claires, dans l’institution ouest-africaine et un président sortant n’a pas à  proposer de candidat pour lui succéder, sauf si évidemment en face, les chefs d’états n’arrivent pas à  s’entendre, ça s’appelle faire du lobbying. Attendu d’un côté, le sémillant homme politique s’attarde pourtant à  Ouagadougou et dans les capitales de l’Uemoa. Il a ses raisons, mais à  trop s’attarder, le lièvre finira par être rattrapé puis dépassé par la tortueÂ