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UEMOA : vers une saisine du Conseil de sécurité de l’ONU

"Nous avons décidé de demander au Conseil de Sécurité de l'ONU d'intervenir sous le chapitre 7, C'’est-à -dire le recours à …

« Nous avons décidé de demander au Conseil de Sécurité de l’ONU d’intervenir sous le chapitre 7, C’’est-à -dire le recours à  la force », pour « rétablir l’intégrité territoriale » du Mali, a déclaré, mercredi, M. Ouattara, de retour de Lomé (Togo), o๠il venait de prendre part, le même jour, au sommet annuel de l’UEMOA. Cette décision, a-t-il précisé, a été prise lors d’une réunion de la conférence des chefs d’Etat de l’UEMOA, en marge du sommet annuel de l’organisation, à  laquelle a participé le président congolais, Dénis Sassou N’guesso, président en exercice du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine (UA). Pour Alassane Ouattara, également président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), le Mali constitue un « pays essentiel » dans la sous-région, mais surtout au sein de l’UEMOA, dont les perspectives de croissance économique, estimées à  6% cette année, sont « encourageantes ». Le Mali est confronté depuis ces derniers mois à  une crise née de l’occupation de sa partie septentrionale, l’Azawad, par une rébellion sécessionniste revendiquant son indépendance. Une situation qui s’est aggravée suite au renversement, le 22 mars, du régime du Président Amadou Toumani Touré, par des militaires, qui finissent par rendre le pouvoir aux civils, grâce à  un « accord-cadre » signé le 7 avril entre eux et la CEDEAO. Normalisation institutionnelle L’Union économique et monétaire ouest- africaine (UEMOA) a encouragé les autorités de la transition au Mali à  la « restauration de l’intégrité territoriale » de ce pays et appelé au respect de l’ordre constitutionnel en Guinée-Bissau, au terme de la 16e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement mercredi dans la capitale togolaise. Dans une déclaration finale, la conférence qui a réuni six chefs d’Etat, avec la présence du Premier ministre du Mali, Cheikh Modibo Diarra, et le ministre des Finances de la Guinée-Bissau, Demba Dahara, a « condamné les coups d’Etat militaires » dans ces deux pays et « affirmé sa ferme volonté contre de telles pratiques ». Pour le Mali, les chefs d’Etat et de gouvernement « ont encouragé » les hautes autorités de la transition et tous les autres acteurs à  « tout mettre en oeuvre pour un retour rapide de la paix dans le nord du Mali et la restauration de l’intégrité territoriale » de ce pays. Six chefs d’Etat, à  savoir Blaise Compaoré du Burkina Faso, Macky Sall du Sénégal, Yayi Boni du Bénin, Issoufou Mahamadou du Niger, Faure Gnassingbé du Togo et Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire ont participé à  la conférence de Lomé.