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Un déjeûner de presse avec Cheikh Modibo Diarra…

Un déjeûner avec le Dr Cheikh Modibo Diarra à  l'hotel Colibris, avec une trentaine de journalistes, l'occasion était rare pour…

Un déjeûner avec le Dr Cheikh Modibo Diarra à  l’hotel Colibris, avec une trentaine de journalistes, l’occasion était rare pour pratiquer un échange juste et équilibré entre un homme politique et les hommes de médias. Très souvent, cet exercice est biaisé, du fait de l’appartenance politique des uns et des autres ou du manque d’objectivité de certains journalistes face aux évènements politiques. Avec Cheikh Modibo Diarra, il en fut autrement lors de ce déjeûner de presse, car l’actuel président de Microsoft Afrique a tendu l’oreille à  une presse vaillante, mais une presse soumise à  des conditions de travail difficiles.  » J’ai voulu aujourd’hui qu’on ait un échange franc, ce n’est pas une conférence de presse ou un discours de campagne », a déclaré le leader du RpDM, ( Rassemblement pour le développement du Mali) et candidat à  la présidentielle 2012 qui avant tout exercice de communication, chaque chose en son temps, s’est voulu ouvert à  la discussion :  » J’ai souvent entendu dire beacoup de choses sur les journalistes. Aujourd’hui, J’ai décidé de les écouter pour voir ce que nous pouvons faire pour donner à  cette profession toute sa place dans le cadre du renforcement de la démocratie dans notre pays. La presse forme et éduque les citoyens. Il faut donc la soutenir… Je ne fais aucune promesse. Mais je crois qu’il est important de revaloriser l’image du journaliste en matière de formation, de création d’une caisse de solidarité… ». Caisse de solidarité ? Un journaliste s’est permis de rappeler au Docteur, le système de corruption dans lequel sont maintenus beaucoup de nos journalistes, les faibles salaires payés dans les rédactions ou parfois inexistants, l’absence de réglementation, l’indifférence des Directeurs de publication ou encore le manque d’application d’une convention collective qui régirait la profession et les titulaires de cartes de presse et enfin l’abandon de la pratique des Perdiems, qui dénaturent l’exercice de la profession… « N’est pas journaliste qui veut ! Et la formation est une nécessité, a aussi rappelé une consoeur du journal Le Prétoire qui déplore le fait que n’importe quel étudiant s’improvise journaliste et récolte des perdiems à  longueur de journées. Face à  cet état de fait, Cheikh Modibo Diarra a entraà®né les uns et les autres sur des pistes de réflexion sans toutefois promettre le grâal! Qu’à  cela ne tienne. Le docteur propose également des synergies d’actions pour sortir la profession du marasme économique, par des formations et des échanges avec d’autres éminents journalistes du monde entier, en clair, il propose de mettre son carnet d’adresses internationale au service des journalistes Maliens. Enfin, à  l’issue du déjeûner, Cheikh Modibo Diarra a invité la presse à  le suivre le week-end prochain à  Ségou pour une manifestation politique de son parti, le RpDM, le rassemblement pour le développement du Mali. Les rendez-vous ne manqueront certainement pas pour les sympathisants du RpDM…