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Un geste pour la planète ?

Ce 22 avril, le monde célèbre la journée de la Terre. La surprise d'une consœur à  l'énoncé de cette énième…

Ce 22 avril, le monde célèbre la journée de la Terre. La surprise d’une consœur à  l’énoncé de cette énième journée mondiale est tout à  fait compréhensible ! Il y en a tellement et au finish, aident-elles vraiment à  changer quelque chose ? Surtout en ce qui concerne l’écologie, on a vraiment l’impression que C’’est plus pour attraper « big fish » (le gros poisson, bailleur de fonds) que les millions de projets de sauvegarde de l’environnement sont montés. Car en fin de compte, la Terre n’aura jamais autant souffert. Avant de continuer, petit rappel historique. La journée de la Terre ou Earth Day, en anglais est née en 1970. Il s’agissait de l’initiative d’un sénateur américain, Gaylord Nelson (Wisconsin), pour encourager les étudiants à  réaliser des projets environnementaux. Quarante-quatre ans plus tard, cette journée a pris de l’ampleur, et elle est aujourd’hui reconnue et célébrée par plus de 184 pays. Mais en fait, de quelle terre parlons-nous ? Si C’’est de la troisième planète du système solaire, etC’… eh bien, J’arrête ici mes pérégrinations intellectuelles. La Terre dont je voudrais parler, C’’est la Mère nourricière, la Patcha Mama… on lui donne des noms partout sur sa surface. D’ailleurs l’intitulé exact de la journée célébrée ce 22 avril est « Journée de la terre nourricière ». Cette terre qui en effet nous donne tout et que nous travaillons chaque jour un peu plus à  asphyxier, à  détruire, ne nous souciant guère des générations futures. On parle de montée du niveau de la mer, au Mali, nous sourions en imaginons que C’’est le problème des Pays-Bas… mais avons-nous jamais imaginé le Sénégal sous les eaux, ou tout simplement le port de Dakar inaccessible parce que envahi par les eaux ? Que deviendrions-nous, Maliens, « interlanders » ? La Terre, ce n’est pas une simple boule bleue, C’’est notre terre, celle que nous foulons du pied tous les jours. C’’est notre maison, notre quartier, notre ville… Justement parlant des villes, elles sont à  l’honneur cette année. «Des villes vertes», o๠l’on promeut l’utilisation d’énergies renouvelables pour accélérer leur transition vers un avenir plus durable. Nos villes se meurent aujourd’hui à  cause des immondices, de la pollution, de l’occupation anarchique du foncier, et que sais-je encore…Alors que la population urbaine augmente de façon exponentielle, les Etats ont de moins en moins les ressources pour faire face à  tous les besoins en termes d’assainissement. Ceux qui y réussissent sont ceux qui ont pu impliquer les citoyens, leur faire comprendre la nécessité de prendre en main leur cadre de vie. Chacun se sent responsable et s’investit, en posant des actes en faveur de l’environnement. Ainsi, à  Kigali, plus de sachets plastiques, au Togo, des journées de balayages collectifs obligatoires sont organisées, ailleurs, on éteint la lumière pour sauvegarder l’énergie. Poser un acte pour la planète, ce n’est donc pas forcément planter un champ de caà¯lcédrats. Ce n’est pas non plus aller sauver les ours polaires, ou reboiser le Sahara (quoique…) Il s’agit pour tous et chacun de nous de se dire que chacun de ses actes a une conséquence, pour lui et pour tous les autres. Ne plus jeter les ordures dans les caniveaux, ni les sachets dans la rue, faire balayer la devanture de sa maison et participer aux actions d’eco-citoyenneté, mettre fin au gaspillage d’énergie, cela est à  la portée de tout le monde. Et tout le monde doit s’y mettre, il est plus que temps.Car, comme le dit le secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, la terre « est notre unique foyer ».