Un nouvel élan pour le secteur coton du Mali

Le coton malien contribue à  près de 15% au Produit Intérieur Brut(PIB). C'’est dire son importance dans l'économie du pays…

Le coton malien contribue à  près de 15% au Produit Intérieur Brut(PIB). C’’est dire son importance dans l’économie du pays et la vie de centaines de milliers de ses habitants. Ce secteur qui a connu des moments difficiles pendant les années 2000 est en plein redressement. En témoigne le retour des plantations de coton plus ou moins abandonnées par les producteurs au profit d’autres spéculations. Renforcer la dynamique et redonner ses lettres d’or au coton malien, C’’est l’objectif d’une rencontre qui s’est tenue ce mardi 22 juillet au Centre International de Conférences de Bamako (CICB). Présidé par le Premier ministre Moussa Moura, l’atelier de « réflexion pour une nouvelle dynamisation de la filière coton au Mali » réunit tous les acteurs du secteur. Des réformes fructueuses La chute des cours du coton sur les marchés internationaux avait provoqué une grave crise de la filière au Mali. Elle a eu pour conséquence, entre autres, la stagnation de la production, les « cotonculteurs » n’ayant plus grand intérêt à  produire une récolte qui leur restait sur les bras ou qui générait à  grand peine son cout de revient. Mais, ces trois dernières années, la situation tend à  revenir à  la normale. Cela grâce aux efforts des acteurs du secteur, une gestion efficace de l’entreprise et un soutien de l’Etat à  travers les prix incitatifs à  la production et la subvention des intrants. Au nombre des actions mises en œuvre, on peut citer la création d’une Mission de restructuration du secteur coton (MRSC), créée en février qui a procédé à  la création des quatre filiales avec la libération de leurs capitaux respectifs, auxquels ont participé des producteurs à  concurrence de 20%. Un processus de privatisation de la CMDT avait également été enclenché en juillet 2002, avant d’être abandonné, faute d’offres de reprise concluantes. Ces initiatives ont eu pour effet de rebooster un secteur qui menaçait de faillite et qui reste encore fragile. D’o๠la nécessité d’un nouveau souffle, de nouvelles directives et de nouvelles orientations. Cet atelier fait suite à  une série de concertations dirigées par le Premier ministre avec les différents départements concernés, les directions générales de la CMDT et de l’OHVN, et les différents regroupements professionnels impliqués ou intéressés par la filière coton au Mali. Avec comme résultat, une note de synthèse de toute la problématique de la filière qui a fait l’objet d’échanges au cours de cette rencontre. On y retrouve les résultats de la MRSC qui a recueilli le satisfecit de tous les acteurs. La CMDT qui est en passe de retrouver sa forme d’antan, suscite également beaucoup d’espoir. Il faut rappeler que la société, créée en 1974, reste une des plus grandes sociétés industrielles du pays avec un parc industriel de 17 unités pour une capacité d’égrenage installée de 575.000 tonnes de coton graine. Tout en contribuant de manière significative à  l’économie du pays à  travers les taxes, impôts et dividendes, elle participe également à  la souveraineté alimentaire avec 25% de la production nationale céréalière sèche dans ses zones d’intervention, à  l’atténuation de l’exode rural. Autant d’atouts qui méritent d’être optimisés pour que le secteur coton malien retrouve sa place de leader dans la sous-région autant en terme de qualité que de quantité de la production.