Une convention nationale est-elle bien utile ?

Le président du Comité de redressement de la démocratie et de la restauration de l'Etat (CNRDRE) a fini par revenir…

Le président du Comité de redressement de la démocratie et de la restauration de l’Etat (CNRDRE) a fini par revenir sur ce qu’il avait déjà  proposé à  la classe politique malienne au lendemain du putsch du 22 Mars. La tenue d’une Convention nationale réunissant l’ensemble des forces vives de la nation. l’annonce a été faà®te ce lundi 14 mai lors d’un point de presse au QG de la junte à  Kati. Cette Convention nationale, qui devra être convoquée par le Premier ministre et présidée par le président intérimaire, Dioncounda Traoré, doit permettre de choisir le président de la transition, de mettre en place les organes de transition et de définir sa durée. Cela en dépit des décisions prises par la CEDEAO. « Le MP 22 monte une nouvelle fois au créneau » A l’annonce de la nouvelle, le Mouvement Populaire du 22 mars « MP 22 » a immédiatement adhéré et proposé un document : « La création de structures devant conduire la transition. Nous proposons aussi que le capitaine Amadou Haya Sanogo conduise la transition », nous a confié Dr Etienne Oumar Sissoko à  sa sortie de la réunion du MP 22. Pour lui, la convocation d’une Conférence nationale constitue une victoire pour le MP 22 qui avait insisté depuis toujours sur sa nécessité. « Des assises utiles ?  » Pour le Front Uni pour la Sauvegarde de la République et la démocratie (F, on n’est pas disposé à  prendre part à  ses assises, selon le secrétaire à  la communication de l’ADEMA-PASJ. « Le FDR, qui tiendra ce mardi soir une réunion d’urgence sur la question, devra adopter une déclaration claire », nous explique Mamoutou Thiam. Pour qui cette Convention n’a aucune utilité. « Dès lors que nous avons accepté le rétablissement de la Constitution du 25 février 1992, et le fonctionnement normal des institutions, une Convention nationale ne s’impose pas », tranche le secrétaire à  la communication de l’ADEMA. Cette convention risque donc une nouvelle fois d’être avortée et de creuser le différend entre le CNRDRE et la CEDEAO.