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Une tannerie fait suffoquer les habitants de Sotuba

l'Association pour le développement et la solidarité entre les habitants de la Cité Mali Univers de Sotuba (ADSS) vient de…

l’Association pour le développement et la solidarité entre les habitants de la Cité Mali Univers de Sotuba (ADSS) vient de lancer un cri de détresse au cours d’un point de presse. l’industrie malienne de tannerie située en zone industrielle dégage des odeurs nauséabondes qui font suffoquer les habitants des quartiers de Bougouba, Sotuba, Golonina. La situation se dégrade de plus en plus jusqu’à  révolter les paisibles citoyens qui ont expliqué leur calvaire à  la presse : « Actuellement dans notre cité, il est difficile de respirer la nuit à  cause de cette odeur. On a l’impression qu’il y a une vidange d’œufs pourris dans la maison. Nos narines frémissent et nous passons notre temps à  cracher de dégoût », explique Seydou Sissoko, Président de l’ADSS et non moins président de la commission de la mosquée de Sotuba. « Ces derniers temps, je ne fais que tousser …J’ai même peur que cette odeur ne soit cancérigène», s’inquiète Fatim Doumbia. « J’ai constaté lors des prières dans la mosquée que les gens ne cessent de tousser.» ajoute Seydou Sissoko. Depuis 2012, les travailleurs de la centrale de Balingué ne cessent de porter plainte contre ces nuisances sur le site de la centrale. Dans un rapport, que nous nous sommes procurés, les travailleurs se plaignent de cette odeur nauséabonde depuis l’installation de la tannerie IMAT. Pis, selon ce rapport, cette odeur a des effets destructifs sur les fers et autres cuivres. Le rapport indique que tous les matériaux en fer tels que les cadenas sont très fortement attaqués par la rouille. Pour preuve, Fanta Diawara, responsable administratif des moyens généraux témoigne qu’ils changent les climatiseurs tous les trois mois, parce qu’usés par ces fortes odeurs. « Imagine ces effets sur les fers, quid alors sur l’organisme? », s’interroge t-elle. Face à  cette situation, les responsables de l’association disent avoir frappé à  toutes les portes en vain. Le président de l’ADESS déplore le silence radio des autorités sur le calvaire que vit la population à  cause des unités industrielles qui ne songent qu’à  leurs profits au détriment du citoyen lambda. Le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement et celui de la Santé et de l’Hygiène publique sont fortement interpellés.