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Union Africaine : jubilé d’or mais peut mieux faire (2/2)

25 mai 1963- 25 mai 2013. l'Union africaine soufflera demain ses 50 bougies. Les trente chefs d'Etats africains apposaient ce…

25 mai 1963- 25 mai 2013. l’Union africaine soufflera demain ses 50 bougies. Les trente chefs d’Etats africains apposaient ce 25 mai 1963 à  Addis-Abeba leurs signatures sur la charte constitutive de l’Organisation de l’unité africaine(OUA). Une page glorieuse de l’histoire du continent venait d’être écrite. « Le grand pas en avant » selon Senghor venait d’être franchi. Le parcours des cinquante ans aura été tout sauf un long fleuve tranquille pour le berceau de l’humanité. Dès le départ, l’organisation panafricaine, déjà  secouée par les divergences idéologiques des dirigeants africains, sera au devant des turbulences. Il s’agit, entre autres, du coup d’Etat contre Kwame Nkrumah, la guerre de sécession au Biafra, la crise du Sahara occidental. Sans compter les foyers de tension, des conflits et les épidémies qui ont et continuent de jalonner le parcours pendant des décennies. Les africains, partagés sur le bilan A l’heure du bilan, la quinquagénaire ne suscite que peu d’engouement et laisse perplexe sur sa capacité à  apporter des réponses aux multiples problèmes qui émaillent le quotidien des Africains. Les maladies vont des ravages, la famine sévit en certains endroits, les conflits éclatent, le chômage poussent des jeunes à  tenter des voyages périlleux à  la quête d’un mieux être, l’éducation dans beaucoup de parties du continent laisse à  désirer… Bref l’Afrique continue de donner l’image de « succursale de l’enfer » pour ses fils. Si beaucoup reconnaissent le mérite des pères de l’indépendance d’avoir réussi la création de l’OUA à  l’époque, ils déplorent que leur idéal soit dévoyé par leurs successeurs respectifs. l’Afrique des dirigeants imbus d’un sens élevé de patriotisme et déterminés à  redorer le blason du continent traumatisé par l’esclavage et la colonisation a laissé la place aux dirigeants boulimiques du pouvoir, préoccupés à  se servir au lieu de servir et peu soucieux de la défense des intérêts des pays. C’’est du moins un avis partagé par beaucoup d’entre ceux qui sont de la génération des pères de l’indépendance. Point besoin de se livrer à  l’exercice fastidieux qui consiste à  faire l’inventaire des situations dans lesquelles l’Union africaine a montré toutes ses limites. Les derniers développements de l’actualité en Afrique ne plaident pas en faveur de l’organisation panafricaine. En effet l’Ua s’est montrée incapable ces dernières années à  gérer les problèmes du continent. La crise postélectorale en Côté d’ivoire et la crise malienne en Afrique de l’Ouest attestent avec éloquence cette incapacité. A chaque fois la solution est venue d’ailleurs. Un discrédit et cinglant camouflet pour une institution dont l’objectif final est le développement de l’Afrique. Le cinquantenaire doit donc être l’occasion de faire la radioscopie du continent pour déterminer les maux en vue d’apporter une thérapie de choc. Pour que l’Afrique puisse rayonner enfin ! De l’avis d’experts, 50 ans après la création de l’OUA, l’Afrique est un continent qui monte. Les progrès accomplis dans l’agenda politique, d’intégration et de développement au cours des quinze dernières années ont positionné l’Afrique comme le continent qui enregistre des taux de croissance économique les plus élevés au monde. Six des 10 économies ayant les taux de croissance les plus rapides du monde sont des économies de pays africains. Si les opportunités sont infinies en Afrique, le continent se doit de conjuguer ses abondantes ressources naturelles en un développement économique général. Ces ressources naturelles et autres richesses y compris les ressources humaines sont des facteurs essentiels du développement industriel et agricole, base de la croissance économique de l’industrialisation, du commerce et de la transformation sociale.