UNTM : nouvel ultimatum au gouvernement

Les deux parties ne parviennent toujours pas à  rapprocher leurs positions. l'UNTM ne fait plus mystère de sa déception vis-à -vis…

Les deux parties ne parviennent toujours pas à  rapprocher leurs positions. l’UNTM ne fait plus mystère de sa déception vis-à -vis d’un gouvernement qu’elle accuse d’être animé « d’une mauvaise foi » à  cause de son incapacité à  lui faire des contre-propositions. Les négociations, qui avaient repris le lundi 8 septembre dernier, ont connu encore une fois un coup d’arrêt le vendredi 12 septembre qui devait voir les deux parties entrer en négociations directes. Les négociateurs de l’organisation syndicale ont claqué la porte de la salle de conférence du ministère du Travail, de la Fonction publique et des Relations avec les institutions, qui a servi de cadre aux négociations, à  cause que leur adversaire n’était pas dans de bonnes dispositions à  leur égard. C’’est donc parti pour un blocage qui intervient après des démarches initiées par le président Keà¯ta lui-même et le premier ministre Moussa Mara en vue de relancer les négociations entre les deux parties. On sait que C’’est la grève de 48 heures (21 –22 aout 2014) qui a lancé une agitation du front social. La grève a été suivie largement, et a permis à  l’Untm de savoir ce qu’il pèse désormais : beaucoup. C’’est avec le sentiment d’être en pà–le position que le syndicat est allé à  ces négociations. Et nombreux sont ceux qui avaient parié que sa détermination à  camper sur sa position restera inébranlable, face à  un gouvernement qui, jusqu’ici, n’avait rien laissé paraitre sur ses intentions. En effet, les négociations buttent toujours sur les mêmes points qui sont le relèvement significatif du taux de la valeur du point d’indice, la diminution du taux de l’impôt sur les traitements et salariales (ITS), le relèvement du salaire minimum inter-entreprises garanti (Smig), l’augmentation du taux des allocutions familiales et la baisse des tarifs d’eau et d’électricité. A l’obstination du syndicat, le gouvernement oppose l’argument que ses techniciens ont évalué la prise en charge des revendications à  220 milliards de FCFA, ce qui va occasionner des dépenses lourdes pour ses épaules déjà  fragilisés par la crise. Voilà  le fond de la divergence profonde qui oppose les deux camps. Désormais le fossé qui les sépare est vaste. Et il ne fait aucun doute qu’un face-à -face est aussi engagé, ce qui rend difficile en l’état actuel des choses un dialogue pour rapprocher les positions. l’UNTM a lancé un ultimatum, qui expirera le vendredi 19 septembre, pour donner au gouvernement le temps de réfléchir, et a menacé de déposer un préavis de grève de 72 heures le lundi 22 septembre. Les souvenirs du premier débrayage sont encore là , vifs, assez douloureux et suffisants pour que le gouvernement envisage de trouver des solutions, des contre-propositions. En tout cas, il est difficile de parier sur un renoncement de l’UNTM à  employer la stratégie du rouleau compresseur, la logique à  laquelle elle reste fidèle. Aussi sont grands les risques d’un basculement du front social.