Vœux d’IBK aux maliens : 2012 dans le viseur

l'innovation de 2011 On ne l'attendait pas là . s'il est vrai que depuis quelques temps, IBK était revenu sur le…

l’innovation de 2011 On ne l’attendait pas là . s’il est vrai que depuis quelques temps, IBK était revenu sur le devant de la scène politique nationale, C’’est bien une nouveauté de le voir adresser ses vœux de manière publique. Au moment o๠le président du CNID, Mountaga Tall, était devant la presse pour la désormais traditionnelle présentation des vœux, C’’est à  travers une correspondance envoyée à  la presse, dont Info Matin et les Echos (reconnu pro ADEMA, tout un symbole !), que les maliens ont reçus ceux du président du Rassemblement pour le Mali (RPM), Ibrahim Boubacar Kéita. Ce dernier a bien entendu évoqué les grands sujets de l’heure. l’école, la corruption, les réformes institutionnelles, en passant par la présence d’AQMI au nord Mali. Tout est passé au crible, et IBK avance des pistes de solutions. On peut dire, sans risque de se tromper, qu’IBK vient de lancer les principaux thèmes de sa campagne pour 2012. Une force de propositions Comme de nombreux maliens, IBK est préoccupé par l’avenir de l’école malienne. La descente aux enfers de notre système éducatif exige une rapide reprise en main par les autorités. Pour le président du RPM, il faut avant tout « revaloriser le métier d’enseignant ». La carotte et le bâton C’’est le remède préconisé pour redonner à  l’école le lustre d’antan. Contrôle plus strict des enseignants et des établissements d’enseignement privé, systématisation de l’uniforme scolaire, mise en place d’une allocation scolaire pour inciter les familles à  envoyer leurs enfants à  l’école. l’autre épine dans le pied du développement du Mali, C’’est l’insécurité de plus en plus grandissante dans le nord du pays, fait des djihadistes et des narcotrafiquants. Pour IBK, il faut rapidement « restaurer la crédibilité du Mali vis-à -vis de ses partenaires étrangers et mettre fin aux souffrances des populations qui subissent la chute drastique des recettes touristiques et l’arrêt des projets de développement ». Une « cellule de crise » multi-acteurs pourrait se pencher sur la question et dégager des propositions. Il est nécessaire d’allier développement et la lutte contre l’insécurité au nord-Mali, car la seconde ne saurait réussir sans le premier. Il n’a pas manqué d’évoquer la banalisation de la consommation de la drogue et le narcotrafic dont le Mali est le théâtre depuis quelques années. La lutte contre la corruption, dont des cas défraient ces temps-ci la chronique, est un sujet cher au président du RPM. Selon lui, il est temps que cessent « ces actes honteux qui ont pour conséquences de salir l’image de la politique dans notre pays, d’aggraver la fracture entre la classe dirigeante et le peuple malien et de discréditer l’action publique en diluant davantage des ressources déjà  limitées». Les prochaines réformes institutionnelles, le code de la famille, la situation en Côte d’Ivoire ont également été évoquées. Des pavés dans la mare du pouvoir Sans être explicite, IBK a évoqué les affaires de corruption qui ont récemment terni l’image du gouvernement. Tout le monde pense bien entendu à  l’affaire du fonds mondial, au niveau du ministère de la santé, et au scandale naissant du « serveur de l’AMO ». Peut-être une façon de dire qu’il n’est indifférent à  aucun aspect de la vie de la Nation et de la gestion de l’ETat. On se souvient que dans son message du 31 décembre, le président de la République avait passé sous silence ces affaires, qui pourtant défrayaient la chronique. Idem pour le code de la famille qui avait été passé sous silence, alors même que son réexamen est au menu des sessions de 2011 à  l’Assemblée Nationale. Nombreux sont ceux qui s’étaient interrogés sur ces omissions et ont pensé qu’ATT, en dressant un bilan uniquement positif de l’année écoulée, « s’éloignait des préoccupations du malien lambda ». IBK aura donc voulu prouver que lui s’attache à  défendre les intérêts des maliens, même « les plus nécessiteux » comme il le dit lui-même en évoquant les cas de corruption. Mais sans se poser en père fouettard. Ainsi, félicite-t-il le gouvernement pour les efforts faits en matière d’infrastructures et dans le secteur agricole. Une façon de dire : « C’’est bien mais peut certainement mieux faire ! ». En avant pour 2012 C’’est sans surprise par contre qu’on a lu que le président du RPM appelait les maliens à  se mobiliser pour les échéances électorales à  venir. 2012, C’’est déjà  demain et IBK n’entend pas se laisser distancer dans la course pour Koulouba. Pour les rares qui se demandaient encore si IBK serait candidat, le doute s’éloigne un peu plus. La tournée à  l’intérieur et à  l’extérieur du pays pour « écouter, comprendre les problèmes et préoccupations » des maliens. « Ce travail de terrain et de réflexion jettera les bases du projet de société que soumettra le RPM au peuple du Mali lors des prochaines échéances électorales ». De plus, le parti fête cette année ses dix ans. Une occasion de faire le bilan et de se poser, si besoin en était, en force politique incontournable, capable et désireuse de conduire loin les destinées du Mali. La messe est dite. On peut dire qu’au niveau du RPM, les choses sérieuses ont commencé !