Vaccin contre Ebola : essai en cours au Mali

Alors que la plus grave épidémie à  virus Ebola continue de tuer en Afrique et s'étend dans le monde, des…

Alors que la plus grave épidémie à  virus Ebola continue de tuer en Afrique et s’étend dans le monde, des essais ont commencé pour tester des vaccins. Selon Margaret Harris, de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), deux vaccins candidats sont à  l’étude. L’un d’eux, le CHad3, basé sur les adénovirus du chimpanzé, est en cours de test sur des êtres humains, aux Etats-Unis. Deux autres essais de sûreté sont prévus en Europe et en Afrique. Les essais sur l’homme de ce candidat vaccin, développé conjointement par les Instituts nationaux américains de la santé (NIH) et les laboratoires GlaxoSmithKline, ont été accélérés grâce à  un financement d’un consortium international constitué pour apporter une réponse immédiate à  l’épidémie d’Ebola. 40 volontaires au Mali Deux pays sont concernés sur le continent africain par ces essais. Il s’agit du Mali et de la Gambie. Au total, 80 volontaires seront vaccinés. Margaret Harris précise qu’il devrait être « possible, si les tests de sûreté indiquent que ce vaccin peut être utilisé, de commencer à  vacciner les gens en novembre. » Au Mali, l’étude est supervisée par Myron Levine, du Centre pour le développement de vaccins de l’école de médecine de l’Université du Maryland et Samba Sow, directeur du centre pour le développement des vaccins, une initiative conjointe de l’Université du Maryland et du ministère de la Santé du Mali. l’essai de phase 1 portera sur 40 personnes au Mali, des adultes de 18 à  40 ans, choisis de préférence parmi le personnel sanitaire chargé de s’occuper des cas suspects et aussi les personnes les plus exposées », a affirmé Samba Sow, directeur du centre pour le développement des vaccins (CDV-Mali) et membre du comité d’intervention rapide mis en place pour contrer la menace d’Ebola. Ce dernier ajoute qu’il s’agit de la « toute première étape et la plus critique d’une séries d’essais cliniques additionnels qui doivent être menés afin d’évaluer complètement ce vaccin qui est prometteur ». Quel risque pour les volontaires ? Selon les chercheurs, il est quasi nul. En effet, le matériel génétique contenu dans le vaccin expérimental ne peut pas provoquer l’infection d’un individu vacciné. Le candidat vaccin distille le matériel génétique d’Ebola dans les cellules humaines, mais ne le réplique pas. Au contraire, il permet aux cellules du receveur de vaccin d’exprimer une protéine et cette protéine provoque une réponse immunitaire chez l’individu. Les livraisons de doses de vaccins, qui pourraient être disponibles avant la fin de l’année, devraient être limitées dans un premier temps. La campagne de vaccination portera en priorité sur les personnes les plus exposées au virus d’Ebola, notamment le personnel médical. D’autres personnes à  risque, notamment les proches des personnes infectées, ainsi que les membres des services affectés aux funérailles des personnes ayant succombé au virus Ebola, sont considérées comme prioritaires.