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Vaincre le terrorisme : Obama encourage les Africains à renforcer leurs capacités militaires

De cette conférence de presse, qui a duré un peu plus d'une heure, au département d'Etat, ce mercredi 6 Août,…

De cette conférence de presse, qui a duré un peu plus d’une heure, au département d’Etat, ce mercredi 6 Août, dernier jours du sommet US-Afrique, il faut retenir la question posée par le journaliste kenyan David Ohito. D’abord sur la liberté d’expression et ensuite sur le terrorisme au Sahel. Là -dessus, Barack Obama est clair : « Les Etats-Unis n’ont pas l’intention de s’ingérer dans les affaires sécuritaires du continent, alors que des partenariats peuvent s’établir et se renforcer entre pays pour lutter contre ce mal. Vous avez pour cela, l’Union Africaine, la CEDEAO etC’… » En résumé, l’Afrique a tout intérêt à  se doter militairement et à  développer son renseignement et sa coordination militaire, tout comme elle doit très vite financer sa capacité de réaction aux conflits. De cela, les américains sont conscients, mais nos états rechignent à  financer la défense, quant l’Amérique consacre une grosse part de son budget à  ce secteur clé : « Lutter contre le terrorisme revient à  avoir des forces de défense qui sont disciplinées, professionnelles et qui sachent répondre rapidement aux menaces, C’’est l’une des leçons que nous avons appris en la matière. ». On ne peut s’empêcher de penser à  l’opération, qui a permis d’éliminer Oussama Ben Laden, après de longs mois de surveillance et de préparation sur la retraite pakistanaise o๠l’ennemi numéro un de l’Amérique s’était enterré. Réponse adéquate D’un autre côté, souligne Barack Obama, face à  la presse internationale, l’un des aspects de la lutte est de répondre aux aspirations des populations en leur donnant tous les espoirs possibles afin qu’ils ne tombent dans la spirale de la violence, ce qui participe d’une forme de bonne gouvernance. Barack Obama encourage ainsi les alternatives liées au développement pour pallier le terrorisme international. s’il n’ignore pas que nos systèmes de renseignements en Afrique sont défaillants, l’Amérique a choisi de laisser agir les français au Sahel, bien plus préoccupée par ce qui se passe en Russie, o๠des sanctions doivent contraindre la Russie de Poutine à  changer de stratégie. Ailleurs, le président Obama concède volontiers à  Israà«l le droit de se défendre contres les roquettes du Hamas, en dépit des dommages collatéraux sur les civils de Gaza. « Le problème d’Israà«l et de la Palestine ne date pas d’hier, et ne saurait être résolu par Obama seul, car ses prédécesseurs n’y ont pas réussi », commente cet observateur. La question reste de savoir s’il y a des formes de terrorismes qui sont plus graves que d’autres ? A entendre Obama, le Hamas doit s’assurer de ne plus agresser Israà«l, afin que l’état hébreu puisse créer les conditions d’une paix durable pour les populations colonisées de Gaza. La paix au moyen Orient peut-elle être acquise lorsque pour un soldat israélien enlevé ou tué, plus de 200 palestiniens sont sacrifiés ? Mais enfin, la leçon à  retenir pour les Africains est que le terrorisme ne peut se vaincre seul. Le bannir est le fruit d’un effort régional, concerté et harmonisé. Comme l’a souvent répété l’ancien président malien, il faut une coopération sous régionale accrue, contre des groupes comme Boko Haram, les Shebabs de Somalies et autres mouvances terroristes qui menacent de Bamako à  Djibouti, la sécurité et la stabilité du continent. l’enlèvement des jeunes filles au Nigeria, a soulevé un tollé, la question a souvent été posée lors du sommet. Pour combien de temps encore ? Aux leaders du continent d’y répondre, sans attendre l’interventionnisme américain, qui a changé de visage depuis les attentats du 11 septembre 2001. Le repli militaire des américains, éprouvés par les guerres irakienne et afghane, est aussi une manière de se protéger de ce fléau.