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Venezuela : trois morts pendant des manifestations anti-Maduro

Photo : EPA

Deux manifestants et un militaire ont été tués au Venezuela, mercredi 19 avril, lors de nouvelles manifestations contre le président socialiste Nicolas Maduro. Cela porte à sept le nombre de victimes en trois semaines dans le pays. L’opposition, majoritaire au parlement depuis fin 2015, a engagé un bras de fer avec le chef de l’Etat dont elle demande le départ, dans un pays étranglé par une crise économique.

A Caracas, un jeune homme a été tué par balles, lors d’affrontements entre la police vénézuélienne et des milliers d’opposants. L’opposition, dont c’est le sixième rassemblement depuis début avril, avait promis qu’il s’agirait de « la mère de toutes les manifestations » pour exiger des élections anticipées et le respect du Parlement. A San Cristobal (ouest), c’est une femme de 23 ans qui a été tuée d’un tir dans la tête. D’après des témoins, les auteurs des tirs font partie, dans les deux cas, des « colectivos », des groupes de civils armés par le gouvernement, selon l’opposition.

Un militaire tué

Dans la soirée, un des principaux responsables du pouvoir, Diosdado Cabello, a annoncé à la télévision qu’un militaire, membre de la Garde nationale, avait été tué, dans la périphérie de Caracas, accusant des manifestants. « Ils viennent d’assassiner un garde national à San Antonio de Los Altos, les ‘pacifiques' », a déclaré à la télévision Diosdado Cabello. Le parquet a seulement confirmé à l’AFP la mort d’un militaire.

Mardi soir, Nicolas Maduro a activé un plan de défense, avec force déploiement de policiers et militaires, pour « déjouer le coup d’Etat » fomenté selon lui par les Etats-Unis. L’opposition a immédiatement dénoncé une tentative d' »intimider » les manifestants.

Cette vague d’actions de protestation a commencé le 1er avril après la décision de la Cour suprême, considérée comme proche de Maduro, de s’arroger les prérogatives du Parlement. Cela a déclenché un tollé diplomatique qui a poussé la Cour à faire machine arrière, 48 heures plus tard. L’opposition a dénoncé une tentative de coup d’Etat mais, paradoxalement, cet épisode lui a aussi donné un nouveau souffle, l’amenant à dépasser ses divisions.Elle a ainsi relancé la mobilisation populaire à ses côtés, alors que celle-ci s’était assoupie ces derniers mois.

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