Journaldumali.com : Le Mali s’apprête à valider sa politique nationale de développement durable. Qu’est-ce qu’il y a de nouveau par rapport à la politique environnementale déjà en place ? Mamadou Gakou, DG de l’Agence pour l’environnement et le développement durable(AEDD) : Nous travaillons sur cette stratégie depuis 2011 avec tous les acteurs du niveau local, communal, régional jusqu’au niveau national. Ce document qui prend en compte tous les aspects du développement durable va permettre de mettre en synergie les acteurs du développement durable pour tendre vers une économie viable, un écosystème durable, une équité sociale et des acquis culturels préservés. Ce qui a changé entretemps, c’est la vision des gens. Auparavant, les acteurs avaient une vision sectorielle de la chose et s’occupaient de leurs propres départements, sans voir les complémentarités. Aujourd’hui, ces mêmes acteurs sont désormais convaincus que tous les secteurs du développement sont liés dans l’adoption d’une stratégie nationale de développement durable. L’Institut de la francophonie et du développement durable(IFDD), les partenaires techniques et financiers comme la GIZ, le PNUD et les représentants de pays comme le Maroc, le Sénégal, la Belgique, la Côte d’Ivoire nous appuient sur ces questions de durabilité devant les institutions partenaires et les départements techniques ministériels. En résumé, cela va permettre au Mali d’avoir des décideurs informés, convaincus de la nécessité d’avoir un document de stratégie, d’o๠le processus de validation en cours. Journaldumali.com : L’Unesco s’intéresse à promouvoir un concept qui est l’ESD, l’éducation au développement durable. Que peut dire le Mali là dessus ? Ce concept ESD fait partie de la stratégie nationale. Au niveau du département de l’éducation, on nous a sensibilisé sur ce concept, qui intègre aussi la notion de développement durable dans l’apprentissage scolaire, alors nous avons mis l’accent sur les questions d’éducation environnementale et à tous les niveaux. Journaldumali.com : La quinzaine de l’environnement cette année est délocalisée à Ségou. Quelle sont les innovations ? L’innovation est que la quinzaine de l’environnement va se dérouler cette année en même temps que la campagne nationale de reboisement. Aller jusqu’à Ségou cette année, la 4è région administrative du Mali et située à quelques 300km de Bamako la capitale, est déjà en soi une innovation. Il faut quand même signaler que cette quinzaine se déroulait déjà dans toutes les régions du Mali et nous en sommes à la 15è édition, ce qui constitue un tournant. Cette année, nous sommes à Ségou, et l’année prochaine, pourquoi pas Kidal ? On doit voir les choses de manière globale. Il faut aussi signaler le lancement du symposium après l’ouverture de la quinzaine et qui portera sur les questions d’eau, d’assainissement avec des experts du Mali, et d’autres pays de la sous région.
