Vers une Force d’Intervention Rapide au Mali?

Après un nouvel attentat contre la MINUSMA, ce mardi 07 octobre à  Kidal, le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye…

Après un nouvel attentat contre la MINUSMA, ce mardi 07 octobre à  Kidal, le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a demandé à  l’ONU d’envisager le déploiement d’une «force d’intervention rapide» dans le nord du Mali. Une réponse urgente au retour des djihadistes Hasard du calendrier, le Conseil de sécurité examinait ce mercredi 08 octobre, au lendemain d’une nouvelle attaque meurtrière, le rapport du Secrétaire général sur la situation au Mali. Depuis Bamako, Abdoulaye DIOP, le Chef de la diplomatie malienne est intervenu par vidéoconférence pour exhorter l’ONU à  muscler son mandat au Mali et envisager la mise en place d’une Force d’intervention rapide pour lutter plus efficacement contre le terrorisme. La situation sécuritaire sur le terrain s’est en effet considérablement dégradée ces dernières semaines et les attaques contre les casques bleus de l’opération onusienne se sont multipliées. Les djihadistes sont de retour, si l’on en croit la revendication par le MUJAO de l’attentat à  la roquette qui a tué neuf soldats nigériens le vendredi dernier. Le chef de la diplomatie malienne a également demandé au Conseil de sécurité de faire pression sur les groupes armés qui participent aux négociations d’Alger afin de les inciter à  «négocier de bonne foi» un accord et à  se démarquer des groupes terroristes (..) sous peine de sanctions». Le Conseil doit «exiger la pleine coopération des groupes armés du nord du Mali dans la lutte contre le terrorisme», a-t-il ajouté. Les pourparlers inclusifs d’Alger doivent reprendre à  la mi-octobre et doivent aplanir de nombreux points de divergence avant la signature d’un accord de paix définitif entre les autorités maliennes et les groupes armés. «Les mouvements armés doivent faire preuve de réalisme et saisir la main tendue du Gouvernement du Mali qui a fait des offres répondant aux aspirations profondes des populations des régions du nord» affirme M. Diop. «Iyad AG Aghali, qui figure depuis longtemps sur la liste de votre Comité contre le terrorisme, circule librement dans le Nord du Mali. Il vient solennellement de prêter allégeance à  l’organisation de l’état islamique à  travers une fracassante déclaration médiatisée. Mon pays, comme tous les pays du Sahel, court à  nouveau le risque d’être la destination de hordes de terroristes déboutés d’autres régions du monde», a déclaré le ministre Diop qui a réclamé «la révision du mandat de la Minusma et le renforcement de ses capacités». Le dernier rapport des Nations unies soulignait le 22 septembre, que l’insécurité au Mali été «aggravée par l’insuffisance des forces de sécurité présentes sur le terrain».