VIH Sida : A l’horizon 2030, renforcer l’objectif des trois « 90 »

Apparu, il y a 34 ans, le VIH Sida continue de faire des victimes, principalement en Afrique. On compte désormais…

Apparu, il y a 34 ans, le VIH Sida continue de faire des victimes, principalement en Afrique. On compte désormais dans le monde plus de 34 millions de malades ou personnes infectées par le VIH Sida. Les pays les plus touchés sont l’Afrique du Sud (6 millions), le Ghana (4 millions), la RDC(12 millions) entre autres. Si en 2011, les objectifs étaient les 3 zéro, C’’est-à -dire, zéro nouvelle infection, zéro décès lié au Sida, zéro stigmatisation, les nouveaux objectifs sont désormais d’atteindre les 3 « 90 ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Si 90% des personnes se font dépister et que parmi, il y ait des cas, il est souhaitable que 90% de ces cas se fassent traiter et ne contaminent plus personne, alors, l’espoir est permis quant à  une disparition du Sida à  l’horizon 2030, explique Thérèse.U Poirier, représentante résidente d’ONUSida au Mali. De belles perspectives sans doute, mais sont’elles réalistes, lorsqu’on sait qu’au Mali, beaucoup ne dévoilent pas leur séropositivité à  leur entourage par peur de la stigmatisation. On peut donc avoir peur des 10% restants, qui seront difficiles à  gérer, selon les projections des spécialistes du Sida. « Le scandale du fonds derrière nous …» Cela dit, le combat est ailleurs. Particulièrement au Mali. En matière de sensibilisation surtout. C’’est l’objectif de ce mois de la solidarité qui débute. A noter que le scandale de détournement des fonds du Fonds Mondial de lutte contre le Sida, le VIH sida et le paludisme, semble désormais derrière : « Une mission est venue à  Bamako, des hauts responsables de Genève, de New York, dont Michel Sidibé, Directeur exécutif d’ONU sida étaient là . Le fonds mondial a promis 219 millions de dollars au Mali, dont 110 millions consacrés au Sida », rassure Malick Sène, Secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida du Mali(HCNLS) face à  la presse. Un temps dans la tourmente, le Haut conseil se dit désormais blanchi des accusations de détournement de fonds citées en 2010 par la presse malienne. Même si la crise Ebola est venue s’ajouter à  l’équation, l’objectif n’est pas d’oublier le Sida, mais aussi de pousser le maximum de personnes à  se faire dépister d’o๠le slogan : « Dépistage et traitement pour tous ». Malick Sène rappelle aussi que la crise sécuritaire de 2010 a fait reculer les efforts entrepris pour lutter contre le Sida, particulièrement au Nord du Mali, o๠des centres de santé et de dépistage, ont été détruits, et o๠des personnes ont été nouvellement infectées du fait des viols commis par les occupants. N’oublions également la situation des orpailleurs dans les mines d’ors artisanales, o๠la promiscuité et le grand nombre de personnes favorisent le vagabondage sexuel et donc la propagation de la maladie. Vers la création d’un Fonds national de lutte contre le VIH Sida au Mali En dépit de l’optimisme affiché, les défis demeurent immenses en ce qui concerne la lutte contre le VIH Sida. Le HCNLS se dit engagé à  mettre la pression pour que de plus en plus de personnes se dépistent. En outre, le HCNLS annonce la création prochaine d’un Fonds souverain National de lutte contre le VIH Sida au Mali ? Une manière de se défaire de l’emprise des bailleurs internationaux, qui, selon Malick Sène « s’essoufflent avec le temps ». Pour le financement de ce fonds, des taxes prélevées sur les billets d’avions, les taxes routières, les péages automobiles, le secteur des mines. « Il est normal que ces secteurs qui favorisent le Vih Sida, paient un peu de la facture de la lutte contre le Sida », martèle Sène. En attendant le vote et l’adoption de ce fonds, chacun doit se mobiliser contre le VIH Sida durant ce mois de décembre. En commençant par une action toute simple, celle d’aller se faire dépisterÂ