IdéesÉditos, Idées




VIH/SIDA : Le HCNLS a animé une conférence à Ségou

En marge du rendez-vous annuel du festival sur le Niger de Ségou, la cellule sectorielle du haut conseil national de…

En marge du rendez-vous annuel du festival sur le Niger de Ségou, la cellule sectorielle du haut conseil national de lutte contre le VIH SIDA de Ségou était à  bord du bateau kankou Moussa aménagé par les organisateurs du festival sur le Niger, pour effectuer une conférence débat sur la stigmatisation et la discrimination des personnes vivantes avec le VIH. Sensibilisation et accompagnement au festival Cette activité s’inscrit dans le cadre de la sensibilisation sur la pandémie et l’accompagnement des victimes de la maladie. Le principal conférencier, Dr Katilé a démarré sa communication sur le bilan de l’interminable combat contre la maladie à  mi parcours. Il parlera ensuite du mal dont sont victimes les personnes infectées et affectées par le VIH. A travers plusieurs exemples, le conférencier a ressorti l’importance de la communication entre les couples pour assurer la prévention de la transmission de la mère à  l’enfant. Il a aussi exhorté les uns et les autres à  se protéger avant toute relation sexuelle pendant cet évènement qui regroupe des personnes venues de différents horizons. Plusieurs festivaliers étaient au rendez-vous de cette rencontre. Lesquels ont d’ailleurs posé plusieurs questions de compréhension sur les paradoxes existants dans la lutte contre la pandémie. Un participant demandait au conférencier les raisons pour lesquelles les institutions ou organisations de lutte contre le Sida ont rendu les Antirétroviraux gratuits pendant que les préservatifs sont plus chers. Sa question visait donc à  comprendre la concentration des efforts sur les soins que sur la prévention. En présence des personnes vivantes avec le VIH, les organisateurs ont cherché à  faire comprendre à  l’audience que le sida n’est plus quelque chose de subitement mortel. Ils diront aussi que des efforts ont été employés sur toute l’étendue du territoire national afin d’assurer une prise en charge effective des victimes de la pandémie. l’un des conférenciers dira que la politique sectorielle du Mali dans la lutte contre le VIH s’inspire actuellement des expériences passées pour améliorer ou réparer des imperfections telles que l’appellation de la maladie et pour éviter la forte stigmatisation dont sont victimes les personnes infectées. La seconde phase du débat qui s’est déroulé le lendemain, et ce, à  l’intention des journalistes, a suscité une forte polémique. A savoir la fameuse assertion qui dit : «l’argent du sida tue plus que ça nourrit ». Le docteur Youssouf Diallo qui était le principal conférencier s’est dit très choqué par ces propos. Dans ces arguments, Mr Diallo a laissé entendre qu’il ne partageait pas du tout cet avis et qu’il était trop facile de tenir un tel discours pour perturber la compréhension des gens par rapport à  l’approche du haut conseil de lutte contre le Sida et ses partenaires. l’objectif de cette rencontre consistait à  démontrer le dynamisme du haut conseil dans son combat quotidien dans la lutte contre le VIH et les nouvelles alternatives pour mettre les personnes vivantes avec le sida à  l’abri des discriminations dont elles sont victimes dans la société. Il s’agissait aussi des risques, liés au VIH SIDA, la cartographie du risque, les zones de croissance au Mali… La Prévalence Nationale est de 1,3% et les groupes à  risque sont majoritairement des professionnelles de sexe, les routiers à  2,5%, entre autres. Cela prouve à  suffisance que la communication de proximité pour un changement de comportement à  travers l’acceptation de l’autre tel qu’il est, devient nécessaire au Mali.