Violence au Nord : le Mali doit s’imposer

A peine investi et alors qu'un pré-dialogue s'était engagé à  Bamako, il y a quelques jours entre le président IBK…

A peine investi et alors qu’un pré-dialogue s’était engagé à  Bamako, il y a quelques jours entre le président IBK et les groupes armés du nord, la violence surgit de nouveau à  Tombouctou et Kidal, comme un message des rebelles, ils portent bien leurs noms, aux autorités maliennes. « Dialoguer oui, mais sous quelles conditions ? « On vous laisse croire qu’on veut dialoguer mais on contrôle la situation sur le terrain… » c’est un peu la stratégie à  répétition du MNLA, principal cheval de Troie de la rébellion au Nord. S’y ajoute les djihadistes de tous bords et l’infernal AQMI qui a revendiqué l’attentat de Tombouctou, samedi dernier. La question reste complexe. Le terrain demeure violent et inquiétant pour les populations de Gao, Kidal, Tombouctou et Tessalit… Alors qu’un bataillon de l’armée malienne monte au Nord pour prêter main forte, on est en droit de se demander si le dialogue va réellement aboutir ? Faut-il une solution forte ? Frapper un grand coup pour montrer à  ces assaillants ce qu’est l’Autorité de l’Etat, slogan de campagne du Président IBK. Prendre des initiatives à  l’instar des partenaires comme la France, pour montrer qui commande. Mener l’offensive. Avec ou sans Serval et en dépit de la Minusma… Des premières rébellions de 1963 à  nos jours, le dialogue, la négociation, les accords ont prévalu, mais à  chaque fois, les rebelles ont violé la trêve. Ce qui nous amène à  nous poser de nouvelles questions. Pour de nouvelles solutions. N’eut été l’état de déliquescence de notre armée, la riposte eût été forte, comme le chante un hymne en boucle sur les antennes de la télévision nationale… On voudrait y croire, en finir une bonne fois pour toutes avec ces sécessionnistes de toujours. Que veulent les groupes armés, que veut le MNLA, dont l’un des chefs Ibrahim Ag Assaleh, ne semble pas clair dans sa démarche. Avis aux autorités maliennes qui doivent opter pour la prudence, voire la méfiance même face aux groupes armés rebelles du nord, dont les vrais chefs de file, se cachent sous de bonnes intentions. L’enfer, c’est les autres…