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Violence en milieu scolaire: vigilance et action s’imposent

Les faits se sont déroulés ce jeudi 6 mars au groupe scolaire Ismaà¯la Diawara. Alors que les élèves se préparaient…

Les faits se sont déroulés ce jeudi 6 mars au groupe scolaire Ismaà¯la Diawara. Alors que les élèves se préparaient pour la montée des couleurs, un grand bruit provient du bâtiment de la Direction de l’école. Panique généralisée dans la cour, tandis que le Directeur se précipite vers le lieu d’origine de la détonation, car s’en est bien une. Il croise en chemin un élève, qu’il essaie en vain d’intercepter, ce dernier s’enfuyant à  toute vitesse. C’’est abasourdi que Modibo Traoré, Directeur de l’école B, découvre dans une salle de classe deux pistolets de fabrication artisanale et une douille de cartouche. Au mur, des impacts de balle. Rapidement, l’information est donnée au directeur coordinateur du groupe scolaire, Monsieur Yacouba OUATTARA, qui saisit les autorités compétentes. Trois armes et des dizaines de cartouches Pendant ce temps, l’élève, un dénommé Madani DOUMBIA est activement recherché. En classe de 7ème année A2 de l’école Place de la République second cycle, il suit ses cours délocalisés au sein du groupe scolaire de Quinzambougou. Il a été ramené au sein de l’établissement par un enseignant et remis à  la police. Un autre de ses camarades à  qui il avait remis une troisième arme a également été emmené par les policiers. Les armes et les cartouches saisies ont aussi été remises à  la police qui a ouvert une enquête après que le Procureur de la République en Commune II ait saisi le commissariat du 3ème Arrondissement. Mais une grosse interrogation demeure : o๠a-t-il trouvé cet arsenal et comment a-t-il pu arriver jusque dans l’enceinte de son école avec autant d’armes et de munitions ? Les proches de l’élève auront des réponses à  donner aux enquêteurs. Les enseignants de leur côté se disent plus que jamais inquiets de l’insécurité grandissante dans l’espace scolaire. Il y a quelques semaines à  peine, des participants à  une rencontre au CRES de Badalabougou avaient vécu la peur de leur vie. Des étudiants armés jusqu’aux dents avaient littéralement pris d’assaut la salle o๠se déroulait leur réunion. Ils étaient, semble-t-il, à  la recherche d’autres étudiants avec lesquels ils avaient eu maille à  partir un peu plus tôt, en marge de l’élection du bureau AEEM de leur faculté. Le cas de Madani Doumbia est donc un exemple parmi la longue liste d’incidents survenus dans nos écoles et universités o๠les apprenants arrivent désormais armés comme des combattants.