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Violences contre les filles : une réalite qui perdure…

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Le tableau en 2015 n’est pas reluisant au Mali, un pays encore sous le poids de la tradition et o๠les leaders religieux sont nombreux à  penser que la charia devrait être utilisée contre l’épanouissement des fillettes. Au regard de leur prêche, les femmes devraient même être soumises et rester confinées au foyer. Ce qui est plus ou moins soutenu par la société traditionnelle malienne. l’histoire de la petite Salimata Coulibaly encore reste d’actualité, dans le cadre de la journée internationale de la fille. Agée de 4 ans, Salimata part en vacances chez sa grande mère à  Kolokani, ville natale de son père. Un beau jour, la petit Salimata est emmenée de force chez une exciseuse par sa grand-mère. Pour la vieille dame, une femme ne doit pas rester impure et doit forcément être excisée. Ainsi, sans l’avis de ses parents restés à  Bamako, la petite fut mutilée. De retour chez elle avant la rentrée scolaire, la grande mère informa son fils qu’elle avait pris la responsabilité d’exciser la petite fille, au grand dam de sa mère, aide-soignante. « Même mon mariage en a subi des conséquences, puisque J’ai manifesté ma colère contre cette pratique ancestrale et contre l’avis de mon mari », témoigne la mère en colère de n’avoir pas été consultée… Le pouvoir de l’éducation Au Mali, en l’absence de législation, les violences et les abus physiques ainsi que des pratiques comme le mariage précoce, subsistent. Mais depuis 2007, l’ONG Plan International Mali lutte contre les discriminations faites aux filles à  travers le monde, qu’il s’agisse d’éducation, de travail, de violences ou des pratiques traditionnelles. l’accès à  l’éducation des filles reste un instrument puissant, en particulier la scolarisation accrue même si ce taux est en baisse au Mali passant de 74 à  64% entre 2011 et 2014, pour les filles. Cela pour permettre leur plein épanouissement et à  terme, lever les barrières sociales telles que le mariage précoce, l’excision et les difficultés financières. Ce n’est qu’avec la connaissance de leurs droits qu’elles pourront plus tard devenir des femmes averties, qui protégeront leurs filles contre le poids injuste de la tradition. Pour mieux faire passer ces messages, l’ONG Plan International Mali a organisé une journée de célébration dans la commune de Konobougou en présence de la première dame du Mali, le 11 octobre, l’occasion de lancer la campagne de lutte contre le mariage forcé.