Voeux d’IBK au Mali :  » Oui aux négociations, oui au dialogue, mais sous l’égide du Mali « 

Le Président du Rassemblement pour le Mali (RPM), Ibrahim Boubacar Keà¯ta, a convié jeudi 4 janvier la presse à  son…

Le Président du Rassemblement pour le Mali (RPM), Ibrahim Boubacar Keà¯ta, a convié jeudi 4 janvier la presse à  son domicile. Une heure Durant, l’ancien Premier ministre a fait une analyse sans complaisance de la situation sociopolitique et sécuritaire du Mali avant de présenter ses vœux de nouvel an à  la nation. Mais avant, le candidat de la coalition « IBK 2012 », s’est livré à  une analyse grave de la vie de la nation. l’homme d’Etat affirme que le Mali traverse l’une des plus graves crises depuis son accession à  la souveraineté nationale le 22 septembre 1960. « Une crise multidimensionnelle, disait-il, qui touche à  tous les segments du pays, avec la fuite de plus de 400 000 citoyens maliens ». Toutefois, selon IBK, le pays vit une crise économique des plus aigues, avec la suspension de l’aide des bailleurs de fonds. « Cette conjoncture devrait pousser le peuple malien à  se hisser à  la hauteur attendue, et à  ne pas céder aux petits jeux ou aux calculs de positionnement ». Pour IBK, pas question de taire les errements qui ont mené le pays à  cette situation. Aussi, invite t-il le Gouvernement à  entreprendre toutes les actions pour sauver le pays. Pour la tenue immédiate des concertations « Oui aux négociations, oui au dialogue, mais sous l’égide du Mali » maintient IBK, qui invite les autorités de la transition à  tenir les engagements. Dans le style qu’on lui connait, IBK a demandé au président Dioncounda de tenir dans un bref délai les concertations nationales, afin de permettre à  l’ensemble des forces vives de décider du sort du Mali. « Nul ne saurait décider à  la place de nous Maliens. Nous devons nous unir, nous donner la main, pour barrer la route à  la tentative de restauration à  laquelle nous assistons ! Certains sont préoccupés par eux mêmes plutôt qu’à  chercher à  sortir le pays du gouffre », a t’il estimé, stigmatisant certains acteurs de la transition qui ont intérêt à  ce que la crise perdure. Par ailleurs, IBK a affirmé être resté sur sa faim suite au discours de nouvel an du président Dioncounda. Un discours il est vrai plein d’imprécisions, notamment sur les élections et la mise en place de la commission nationale de négociation. Toutefois, l’homme d’Etat a souhaité « de tout son C’œur, que son aà®né Dioncounda Traoré réussisse la transition, mais pas dans la voie o๠il s’est engagé ». Délai de rigueur Pour IBK, les autorités doivent s’atteler à  ce que le délai d’un an fixé pour la transition soit respecté. « Avril 2013 doit consacrer la fin de la transition. Mais d’abord, il presse de réunir les forces vives de la nation ». Il invite le président Dioncounda, son ainé, à  « maintenir les engagements et à  les tenir pour le bien du Mali ». Pour ce qui est de l’intervention militaire au nord, l’ancien Premier ministre se montre prudent. « Nous devons avoir le C’œur incandescent mais la tête froide. Nous n’avons pas droit au moindre échec car tout échec se payera cher », avertit t-il : « Le niveau d’information que J’ai sur l’armée nationale ne me permet de dire : Allons-y ! ». IBK souhaite toutefois que l’effort diplomatique pour rassembler les moyens soit poursuivi, en même temps que la préparation des élections. Plutôt évasif sur les questions des confrères, le porte étendard de l’Alliance IBK Mali 2012 invite les Maliens à  se tenir debout, quelles soient les difficultés, et à  ne sombrer dans aucun complexe identitaire. « Pourquoi nous Maliens raserions les murs si nous savons d’o๠nous venons ? Nous ne sommes pas une petite Nation. Nous venons de très loin…». Et IBK de lancer : « je ne laisserai personne trimballer ce pays ».