Vote de la motion de censure : les députés de la majorité excluent le débat

Dans les couloirs de l'hémicycle ce mardi, il nous revient que les députés des majorités ont décidé de s'abstenir de…

Dans les couloirs de l’hémicycle ce mardi, il nous revient que les députés des majorités ont décidé de s’abstenir de participer au débat au risque de renforcer la position de l’opposition Désormais, tous les yeux sont rivés sur l’Assemblée Nationale pour le vote de la motion de censure mercredi 18 juin. Depuis ce mardi, les députés des groupes parlementaires sont en réunion pour préparer cette plénière importante. Pour la circonstance, Moussa Mara et son gouvernement seront face aux députés pour se défendre face aux griefs formulés par l’opposition dans la motion de censure déposée vendredi dernier. Vote à  bulletin secret En principe, un débat doit précéder le vote de la motion de censure, un vote qui s’effectuera à  bulletin secret. Des sources formelles nous indiquent que les députés de la majorité qui en temps normal, ont le maximum de temps de parole, conformément à  leur poids parlementaire, ont décidé de s’abstenir du débat. Et pour cause, les députés de la majorité jugent que leurs interventions pourraient soutenir l’opposition dans son rôle de contre pouvoir. Quelques doutes planent également sur la position des députés de l’Adema, puisque d’autres sources à  l’Assemblée indiquent que certains élus Adema auraient reçu la consigne du Secrétaire général du parti de voter pour la motion. Ce qu’a démenti Issa Togo, président du groupement parlementaire ADEMA : « Nous resterons derrière le gouvernement ». Du côté du groupe « Sadi Républicain », auparavant groupe Sadi- Fare, pas question de voter la motion de censure : « Nous sommes de la majorité présidentielle et nous ne voterons pas cette motion de l’opposition », a affirmé Amadou Nago Mariko, président dudit groupement parlementaire. Cependant, le groupe parlementaire pour le Mali(APM) risque de voir le parti ASMA-CFP de Soumeylou Boubèye Maiga, se désolidariser pour rejoindre l’opposition, car leur mentor vient tout juste d’être débarqué du gouvernement après le voyage mouvementé de Moussa Mara à  Kidal en mai. Pour d’autres députés, ni de la majorité, ni de l’opposition, comme ce dépué du PDES, l’occasion est bonne pour exprimer son opinion. Tout comme cet assistant parlementaire, juge l’opposition dans son rôle. Si l’on s’en tient aux chiffres, l’opposition minoritaire (22 députés) ne devrait pas obtenir le renversement du gouvernement Mara. Puisqu’il faudrait 98 voix sur les 147 élus de l’hémicycle pour obtenir le vote de la motion de censure.