VRD tire à boulet rouge sur la loi de finance 2015

Les députés ont examiné et approuvé mercredi 24 décembre 2014, le projet de loi des finances pour l'exercice 2015 après…

Les députés ont examiné et approuvé mercredi 24 décembre 2014, le projet de loi des finances pour l’exercice 2015 après un long débat qui s’est terminé au milieu de la nuit. C’’est par un vote de 116 voix pour, 2 contre et 0 abstention qu’ils ont adopté le texte défendu par le ministre de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko. Les voix contre sont issues du groupe parlementaire Vigilance Républicaine Démocratique (opposition). Selon VRD, le budget 2015 n’est adossé à  aucune politique sectorielle clairement définie comme par exemple l’agriculture, la relance de l’économie, la sécurité, les forces armées. Cette loi de finances ne prend pas en compte, suffisamment, aux yeux de l’opposition, la question de l’insécurité et celle des forces armées. Ainsi, le groupe parlementaire déplore l’absence pure et simple d’une loi de programmation militaire. En outre ,la construction d’un nouveau pavillon présidentiel à  l’aéroport de Bamako Sénou, inscrite pour 8 milliards, a été décriée. Montrés du doigt également l’absence de toute indication sur l’évolution de l’emploi et le taux de 14,24% attribué au secteur du développement rural comme part de ce secteur dans le budget national que le VRD juge erroné. Le ministre de l’Economie et des finances, Mme Bouaré Fily Sissoko a évité de répondre directement à  ces préoccupations. Elle s’est plutôt appesantie sur la hausse des recettes nettes attendues. Elles passent à  1.621,841 milliards en 2015 contre 1.558,819 milliards dans le budget rectifié de septembre dernier. Cette augmentation de 4,04% est imputable à  la hausse des recettes fiscales qui s’élèvent à  1.025,008 milliards. Les dépenses sont prévues pour 1.785,452 milliards contre 1.806,564 milliards dans le budget rectifié de septembre 2014, soit une baisse de 21,112 milliards ou un taux de moins 1,17%. Au plan national, dira- t-elle, l’accélération de la croissance du PIB est un facteur clé du budget 2015. Ce budget va permettre, avait précisé, Fily Sissoko, la mise en œuvre des objectifs et des actions énoncés dans le programme d’actions gouvernementales 2013-2018 et dans la Déclaration de politique générale du Premier ministre. Elle a beau défendu son projet, la patronne du département de l’Economie et des finances s’est vue refuser le vote de certains députés.